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Le Phare :: Libre
Maître du Jeu 29.03.10 4:07
« LE PHARE »
ARTHUR N. FLAMEL - LIBRE
- Le havre de paix valait bien toutes les marches du monde à escalader ; le Phare comme il l’avait appelé dans sa jeunesse, une des plus hautes terrasses de l’Ecole Poudlard. Sculptée dans ces pierres lourdes, elle est l’allégorie d’une puissance colossale - ce château - capable de s’élever vers la spiritualité - ce ciel - avec finesse et efficacité - cette tour. Jonchée de lichen vert et d’herbe courte, il n’hésite pas à s’y mettre pieds nus, au contraire, il avait toujours aimé profiter de ce contact les jours de grand soleil comme aujourd’hui.
Après ses chaussures, il laissa tomber la veste et, sans jamais avoir à la froisser, fit tenir le vêtement sur une pointe du muret. En tee-shirt, les bras à découverts, le visage débarrassé de toute mèche, il profita de la chaleur, un long moment qu’il ne se souciait même pas de mesurer, immobile. Les yeux de nouveaux ouverts, il fit attention aux sons. La nature joue parfois la plus belle musique : quand un vol d’oiseau chante ensemble et que le vent siffle dans ses oreilles, il en a la confirmation.
S’il avait voyagé en dehors de l’Angleterre, il y avait une vue qui jamais ne lui était sortie de l’esprit ; une colline descendante sur un Lac aux eaux claires, bercées par une Forêt qu’elle nourrit et qui nourrit à son tour la vie d’oxygène : celle-ci. Chanceux d’avoir de bons yeux, vous pourrez en profiter d’une autre manière : admirer les minuscules silhouettes des élèves, apprécier la petitesse de l’humain face à ce qui l’entoure, sa terre et le Ciel.
L’esprit déjà apaisé, la nostalgie satisfaite, il pouvait commencer ses exercices quotidiens de relaxation athlétique. Au centre de la terrasse en pointe, il entamait la première position, levait la jambe droite, posée sur la cuisse, les mains comme pour prier, les bras lentement tendus vers le bleu parsemé de nuages. Inspiration.
« - Expiration. »
- Le sourire aux lèvres.
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Re: Le Phare :: Libre
Alice V. Flamel 13.04.10 18:53
Liberté. Laissez la respirer.
A deux doigts d’étouffer, Alice avait presque courue au bon gré du vent, ce qui l’avait conduit au Phare. Elle préférait de loin profiter de l’air frais & du soleil d’Angleterre plutôt que des murs pierreux et du boucan infernal produit par les élèves. Elle entendait un peu trop leurs pensées en ce moment. Courir loin d’eux.
Quand elle était petite, elle avait bien souvent gravit les escaliers étroits et glissant de ce phare, pour s’y calfeutrer, dans un refuge vide, souvent sous les étoiles. Pour protéger ses pensées, ses sens.
Elle ne s’arrêta de courir qu’une fois en haut, devant la porte qui donnait sur l’espèce de petite terrasse. Elle avait l’air maligne, en grand pull gris, peut-être trop court pour être une robe, en collant noirs et les cheveux qui s’envolaient un peu comme des pétales de fleurs autour de sa tête. On aurait dit qu’elle sortait du lit. Avant d’ouvrir cette porte, elle prit sa baguette qui trainait dans une de ses bottes et la glissa dans ses cheveux, afin de faire de cet amas difforme un petit chignon, diminuant un peu son air de chien perdu. Elle sort aussi une cigarette violette, à la mure, la coince entre ses lèvres et l’allume. Même sorcière, elle utilise un briquet. C’est à se demander ce qu’elle fiche ici.
Puis, hoooop. Sésame, ouvre toi ! Elle entra les yeux fermés, respirant profondément. Et l’air frais l’apaisa. La cigarette aussi, soit dit en passant. Ca devait être autre chose que de la nicotine… peut-être. Puis. Eh non, le calme ne dure jamais assez longtemps. Elle entendit les pensées d’Arthur. Ou plutôt, elle les ressentit, en même temps qu’elle sentait sa présence. Sans gène. Elle ouvrit les yeux et esquissa un sourire malicieux, le regardant pendant quelques secondes, sans bruit, avant de lui sauter au cou.
« Arthuuuuuuuuuuuur. »
- Elle l’embêtait, elle le savait bien. Et s’en fichait, comme de son premier collant.
Alice V. Flamel- Infirmière, Petit Rat de Bibliothèque. Overbookée.
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Re: Le Phare :: Libre
Maître du Jeu 15.04.10 18:02
- Le calme avant la tempête. Parmi les courants d’air chaud, le silence animé de la nature et chaque muscle de son corps bandé au rythme des exercices, il avait peu à peu senti une présence, de plus en plus pesante et difficile à oublier tant une vague d’énergie était à présager. Concentré sur sa relaxation, dans ce cadre idyllique, il n’avait aucunement envie de relâcher ses efforts pour des sensations aussi microscopiques que mauvaises ; il n’était probablement pas en danger, aucune raison d’aller chercher la Baguette cachée dans sa veste.
Et il avait tort, le plus effrayant des monstres l’avait surpris dans son dos, le sortant de la manière la plus désastreuse qu’il soit d’un état de sérénité et de bien-être décontracté quasi-parfait, comme Arthur les apprécie tant. Pire, il avait été effrayé, se projetant hors des griffes d’Alice dans un réflexe de survie qu’il l'amena à bêtement tendre son bras vers l’adversaire comme s’il avait sa baguette de sorcier à la main - position d’autodéfense qu’il abandonna bien vite puisqu’elle n’avait évidemment aucune utilité, sans baguette, en face de sa propre soeur. Rapidement soulagé mais le coeur tambourinant encore, il pouvait reprendre ses esprits et simplement la réprimandait, son statut de grand frère lui permettant :
« - Tu sais que je déteste ça. »
- Machinalement, il se détourna de la jeune femme pour s’approcher des remparts dont la simple vue sur l’immensité des alentours le fit sourire et s’apaiser de nouveau - jusqu’à ce qu’il se mette à tousser, de manière compulsive, semblant presque étouffer, plié en deux, agrippant soudainement le muret d’une main. La fumée de cigarette ou son pire ennemi. Comment osait-elle disperser ce poison dans un havre de paix aussi pur, c’était la question qu’il se posait, tentant de sauver ses poumons, ses grands bras ventilant les environs, les yeux exorbités, exagérément choqué par l’attitude de sa petite soeur :
« - Incroyable ! Tu vas m’éteindre ça, oui ? »
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Re: Le Phare :: Libre
Alice V. Flamel 15.04.10 18:33
« Oui je sais ♥ »
C’était bien pour ça qu’elle le faisait. Et parce qu’elle savait pertinemment que, même si Arthur la disputait, elle ne risquait rien. Alice s’était presque pliée en deux tellement elle riait, en le voyant tendre le bras comme pour se défendre. Quel idiot celui là.
« Tu comptes attaquer ta gentille petite sœur chérie ? Méchant grand frère ! »
- Et voilà qu’il faisait le moulin à vent. Roh, mince. Oui, cigarette pas bien, mais elle ne l’avait pas vu, elle, qu’il était là, avant de l’allumer ! Puis elles sentaient bon, ça sentait la mûre, la forêt, et les fruits des bois ses cigarettes. En faisant la moue, puis en ronchonnant, elle écrasa sa cigarette sur la paume de sa main – pauvre folle, sans même sourciller, et prit sa baguette simplement pour la faire disparaitre. Elle aurait pu la manger aussi, mais ça, ça aurait certainement rendu fou Arthur. Le roi Arthur. Qui sait, peut-être que les Rois fumaient, eux aussi !
« Oui, oui, voilà Arthur, calme toi, je suis désolée. Je crois que le plus simple serait de créer un fumoir ! Je suis sûre que des élèves fument aussi. Pas que des cigarettes. Faut se moderniser mon petit. »
- Se moderniser. Alors que la moitié du temps elle portait des robes empires et des coiffures loufoques, gentille petite. Elle guettait la réaction d’Arthur qui serait sans doute un non merci pauvre dinde je ne veux en aucun cas moderniser l’école à ta façon il faut être responsable et patati et patata. Pouah. Que de responsabilités ce garçon. M’enfin. S’il n’était pas là, il n’y aurait qu’Abe et sa jumelle pour diriger. Et ce serait l’anarchie. Le chaos ! Pas que ça dérange réellement Lice, bien au contraire. Ca dérangerait certainement plus les parents et le ministère. Qui finançaient Poudlard. Et ses recherches. Bon, oui, en fin de compte il valait mieux qu’Arthur soit là. Moins de danger.
« Tu sais qu’y’en a qui se sont balancés un duel en plein milieu de la bibliothèque ? J’ai bien cru qu’ils allaient cramer mes livres ! »
Alice V. Flamel- Infirmière, Petit Rat de Bibliothèque. Overbookée.
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Re: Le Phare :: Libre
Maître du Jeu 15.04.10 21:34
- Et elle commençait à parler de fumoir, de cigarettes qui font rire et de modernisation de l’Ecole ; il n’en fallait pas plus pour qu’Arthur lève les yeux au ciel, passant à côté de sa soeur pour aller récupérer sa veste à un coin de la terrasse. Parfois, le Maître des Duels se demandait ce que serait Poudlard sans lui pour canaliser les jumeaux : Alice aménagerait sûrement des salles de classe en chambres de passe et cette simple idée avait le don d’exaspérer son frère - puis il en venait vite à imaginer ce que serait l’Ecole sans les plus jeunes enfants Flamel et, un sourire plus tard, il s’autorisait à penser que, sans eux, il s’ennuierait peut-être, en haut de sa tour.
En enfilant sa veste de jogging, Alice lui parlait d’un incident, des apprentis duelistes qui se défiaient dans la Bibliothèque, peut-être le lieu le moins approprié ; machinalement, il se renseigna :
« - Ah ? Et quelle punition leur as-tu donnée ? »
- Se rapprochant de sa soeur, il refermait son vêtement, toujours en train de réfléchir aux événements. Passionné par l’affrontement de sorciers autour d’un duel, il aurait sûrement apprécié le spectacle ; dans un élan de curiosité, il avait envie de demander à sa soeur comment ils s’étaient débrouillés, si leur technique était bonne, si leurs sorts étaient efficaces et leur posture adéquate pour exercer l’art du duel - tant de questions qui faisaient briller ses yeux ténébreux et sourire ses lèvres masculinement pulpeuses.
Non. Il devait être le Directeur responsable, celui qui ne peut pas se passionner pour quelque chose d’interdit et de risquer, il devait être celui qui pose des limites, le trouble-fête, le Professeur qu’on déteste. Revenu à ses esprits, il remarquait le silence de sa soeur ; immobile, la regardant désormais fixement, les sourcils du jeune homme se fronçaient peu à peu pour comprendre ce qu’il se tramait. Puis soudainement il s’exclama :
« - Tu leur as donné une punition, n’est-ce-pas ?! »
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