« Poudlard Interactif : Le Temps Libre. » | RPG
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Message  Artemis Lone 24.09.08 16:39

    Simple Plan - Take my hand



      A moureux
      R ieur
      T arlouse
      E mmerdeur
      M onstrueux
      I diot
      S tupide

    Artemis. C'est moi. Le touriste de Poudlard. Le gars boulet, chiant, têtu, gaffeur, indiscipliné, timide et amoureux. Une image pas spécialement positive, que ces deux mois de vacances ont changée.

    Dimanche dix août 2008. Pendant les vacances, mes parents exilés s'arrangeaient toujours pour passer un moment avec mes sœurs et moi, et même parfois toute la famille Lone-Stewers. On se voyait environ une fois tous les ans, pour une journée géniale où on s'amusait comme des dingues à foutre le baston entre cousins. Sauf que cette année scolaire passée avait vu mes sœurs faire leur crise d'adolescence et devenir de vrais jeunes filles, abandonnant par la même occasion leurs gamineries et leurs gaffes d'enfance. En dix mois, mes jumelles étaient devenues des filles sérieuses et travailleuses, marrantes toujours certes, mais avec cette pointe de reproche dans la voix quand elles nous disaient d'arrêter d'embêter son monde, typique aux adultes.

    Depuis leur retour de Beauxbatons depuis juillet, elles avaient tendance à rester souvent ensemble, à lire ou à dessiner, sortir en ville, aller au cinéma, ce genre de choses, téléphoner aux copines de leur école, leur écrire ou aller les voir. Depuis deux ans que nous étions dans des établissements différents, j'avais toujours redouté ce qui se passait à ce moment-là : mes sœurs s'éloignaient de moi. Si l'adolescence est certes signe de maturité, il faut d'abord passer par un stade stupide et irréfléchi nommé puberté qui oblige toute fille qu'il se doit à se comporter comme une pouf sociable, à mon grand désespoir puisque mes sœurs semblaient suivre le même chemin. Et, malheureusement pour moi, elles n'étaient pas les seules puisque l'ensemble de mes cousins semblaient avoir profité de cette année scolaire pour rentrer dans le rang des personnes normales et sinistrement adolescentes. Une fête de famille aux allures sérieuses et disciplinées.

    C'est sans doute à cause de ce renfrognement général vis-à-vis de mon comportement gamin que j'ai fini par péter un câble. Et encore, le mot est faible.

    Imaginez-vous une pièce commune, agréable, table basse avec plateau de gourmandises préparée avec amour par Sarouh, une paire de parents assis dans le canapé, Rowy qui sort le champagne et la sonnette qui annonce avec rigueur les nouveaux invités. Le frère de ma mère, Henry Stewers et sa femme Emily, ainsi que leurs deux enfants Raphael et Prunie. D'ordinaire, nos relations avaient toujours été excellentes. Mais là, étrangement, à peine passé le seuil, Henry me fit déjà remarquer mon accoutrement, je cite ''indiscipliné''. Ensuite, le tour de sa femme de me dire que je suis mal coiffé, puis de son fils qui d'ordinaire adore ma manière de m'habiller de s'exclamer que ça fait trois ans que j'ai ce t-shirt. Seule Prunie ne fit aucun reproche, mais se contenta néanmoins d'un regard presque méprisant en regardant mes vieilles nikes trouées. Et pour le reste de la famille, rebelotte, je vous passe les détails. L'apéro commence tranquillement, sur une note d'humour familial, la dite famille prenant bien soin de ne pas m'adresser la parole. Puis mes deux sœurs proposent aux ados de la pièce de monter en haut pour s'amuser, m'excluant très clairement du groupe.

    Abandonnant les adultes, je finis par monter également. Personne dans la salle de jeux, abandonnée depuis le retour bien trop sérieux de mes jumelles. Dans la chambre d'amis, Prunie et Sally, mes deux petites cousines, occupées à jouer aux barbies. Certes je ne suis pas vraiment un ado, mais de là à aller jouer aux poupées, quand Prunie vous regarde ainsi, c'est qu'il vaut mieux aller voir ailleurs. C'est là que je commence à m'inquiéter. Il reste les chambres de mes sœurs et cinq personnes à répartir dedans : Rowen, Sarah, Raphael, Lisa et Adrien. J'entrouvre la porte de Sarouh, attirée par des rires sonores et la musique poussée à fond. Sur le lit, ma jumelle, Raph et Lisa regardent en riant toutes les photos que la cuisinière en chef a faite pendant l'année scolaire, au plus grand plaisir des deux ahuris à ses côtés. Lorsqu'ils me voient, la réaction est simple, Lisa m'envoie une peluche à la figure en me disant de dégager. Elle qui d'habitude m'adorait tant, semble avoir oublié toutes nos heures de délire à Poudlard, jusqu'à ce qu'elle parte aussi à Beauxbatons.Plus qu'une dernière chambre au fond du couloir, et la logique voulait que ce soit ma sœur aînée ainsi que mon grand cousin de presque dix-sept ans qui s'y trouvent. Ayant été expulsé sans ménagement des deux autres pièces, j'éprouvais une dose d'appréhension à l'idée de pénétrer dans la pièce. Un silence ténébreux semblait régner derrière la porte, troublé de temps à autre par un chuchotement malicieux ou un gloussement mal contenu. La curiosité eut raison de moi et je finis par ouvrir la porte. Le spectacle n'avait rien de prévisible, je vous l'assure : oseriez-vous imaginer votre sœur et votre cousin enlacés sur un lit à s'embrasser comme des limaces ? Je ne vous laisse pas le plaisir d'imaginer sa réaction, elle fut explosive. Honteuse et confuse, enragée surtout, Rowy se rua sur moi en proliférant des injures que la censure m'empêche d'écrire et en criant comme une forcenée :


      -''ON T'A JAMAIS APPRIS À FRAPPER, COUILLON ?! DÉGAGE !!''
      -''Mais, ...''
      -''TU PEUX PAS COMPRENDRE, T'ES QU'UN GAMIN, ET TU RESTERAS TOUJOURS UN GAMIN !!''

    Là, je vous laisse carrément imaginer ma réaction, et je vous assure directement que vous êtes loin du compte. Non, je ne lui ai pas sauté au cou pour l'étranger, parce que non seulement elle m'avait salement fait mal en me balançant contre le mur, mais en plus de ça elle avait fermé la porte. Non, je n'ai pas été prévenir qui que ce soit de quoi que ce soit, puisque de toute façon soit ils ne m'auraient pas cru, soit ils m'auraient remballé. Alors c'est simple, j'ai fait que je faisais d'habitude : je suis monté dans ma chambre, calmement, j'ai fermé la porte derrière moi et je me suis adossée à celle-ci, j'ai fermé les yeux et j'ai inspiré plusieurs fois. Longuement. Calmement. Mais ça n'a pas suffit. Un mot, un seul, un revenu à la surface, telle une bulle d'air dans l'eau, un simple mot qui était largement capable de transformer mon cerveau en ouragan. Gamin.

    J'ouvris la porte à la voler, enragé comme jamais, et arrachai sans ménagement la poignée extérieur qui ne tenait de toute façon pas très bien. Je fis de même avec celle à l'intérieur, et claquait la porte à en faire trembler les murs. Je fermai la porte à double-tour, clé et verrous, ainsi que le sortilège de fermeture sécurisée, un des seuls que je maitrisais. J'étais enfermé sur moi-même, mais l'horrible mot continuait à me marteler les tempes en me regardant d'un air désapprobateur. Gamin. J'allumai ma radio, y glissai mon album de Simple Plan, mis le son à fond sur Take my hand, ma chanson préférée. Le rock libère les passions, dit-on. Gamin. Je balançai tous les papiers qu'il y avait sur mon bureau par terre, shootai dans mes piles de brols qui s'entassaient de partout, fit tomber des armoires tout ce qui s'y trouvait, sortit mes vieilles fringues de mon armoire et n'hésitai pas à découper dedans, à cogner tout ce qui me tombai sur la main. J'envoyai au quatre coins de ma chambre ma montagne de peluche, déchirai presque ma couette, fracassai mon lit sur le mur jusqu'à briser mon sommier dans un vacarme de tous les diables. Je me saisis d'un des pieds de mon lit et commençai à m'en servir comme massue, à démolir tout ce qui me tombait sous la main, mon miroir en premier, mes armoires et mes CD ensuite, l'entièreté de ma chambre y passa sur le temps d'une musique. Gamin. Je finis par arracher ma radio de la prise, l'envoyant valser contre le mur puis l'attaquant à coup de pieds. Je récupérai ma massue et finis par exploser avec acharnement l'unique fenêtre de ma chambre. Il pleuvait à verses dehors, et l'ouverture béante laissa bientôt passer un ouragan d'eau. Je tombai à genoux dans les morceaux de verre brisé, ignorant consciencieusement la douleur qui tiraillait mes mains. Le vacarme indescriptible avait fini par attirer du monde et des bruits de pas dans l'escalier se firent bientôt entendre. Mon père essaya de forcer la porte, en vain, même sa baguette n'y parvint pas.

    Ils étaient au moins une dizaine derrière la porte à vouloir la démonter pour comprendre l'origine de ce chahut, et j'étais seul dans ma chambre à ne pas vouloir qu'on me trouve. Certaines fois, quand le désespoir vous inonde tout entier, vous auriez presque envie d'en finir, ou au moins d'échapper pour un temps à la triste réalité, quitte à vous goûter à la drogue, l'alcool ou la cigarette, ou même ... Au suicide. Quand on a autant d'imagination que moi, les idées ne manquaient pas : s'étouffer avec une chaussette, se pendre à la lampe, sauter par la fenêtre, se trancher les poignets avec les morceaux de verre, ... Des solutions pour la plupart efficaces, mais sans doute trop lentes et douloureuses que pour oser s'y essayer. Il restait néanmoins une solution ... Les médocs.

    Je me ruai sur mon bureau et me mis à retourner tout alentour pour retrouver ma mini-pharmacie personnelle. Je finis par la trouver sous une pile de feuille et un tas de crasser, à moitié ouverte. Inventaire simple : Xyzall pour mes allergies au pollen, Panadol pour la douleur, Nurofen pour le mal de tête, Orofar pour le mal de gorge et du sirop pour la toux, ça devrait faire l'affaire. J'écrasais les gélules à coup de presse-papier et les fit glisser dans un verre qui passait par là. Le tout recouvert d'un peu d'eau de source et de sirop donnait une étrange couleur brunâtre. Les bruits derrière la porte semblaient s'être éloignés, et pour cause, mon père s'était souvenu avoir une hache à la cave et tout le monde l'avait suivi. Face à mon cocktail démoniaque, j'hésitai. J'avais toujours eu peur de mourir, c'était vrai, mais en même temps ... Que dire qu'ils réussissaient à forcer la porte, s'ils entraient et découvraient le carnage, comment expliquer ? La seule solution résidait dans la fuite, et à part sauter par la fenêtre, le contenu de ce verre était ma seule chance de sortie. Son odeur n'avait rien d'appétissant, sa couleur non plus, quand soudain me revint en tête un mot, un seul, qui raviva ma rage et ma conviction : Gamin. Gamin. Gamin ... Je n'étais pas un gamin. Ils allaient tous regretter ce qu'ils avaient, Rowen la première. La vengeance est un plat qui se mange froid, mais j'en profiterai plus tard ... Je fermai les yeux, convaincu, et avalait d'une traite le contenu de mon verre.

    Un mal de tête fulgurant, une nausée maladive et une furieuse envie de vomir me prirent d'assaut, me faisant vaciller. Je desserrai l'emprise de ma main et lâchai le verre qui explosa en milles morceaux sur la moquette. Je vacillai en arrière, d'un pas, de deux, me heurtai à mon reste de radio et tombai en arrière. Ma tête cogna le mur et je m'évanouis en attendant mon père remonter à toute vitesse les escaliers. Je n'étais pas un gamin. Je n'étais plus un gamin.

    Artemis. C'est moi. Le gars têtu, colérique, rageux, timide, énervé, solitaire, reclus, mystérieux, qui tente d'éviter son passé. Vous pensiez me connaître ? Détrompez-vous, j'ai bien changé.


      A dolescent
      R ésigné
      T imide
      E loigné
      M ystérieux
      I nsignifiant
      S érieux
Artemis Lone
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• Année  : Cinquième année
• Caste  : Indifférents
• Baguette  : 27 cm, bois de chêne et plume d'hippogriffe, très maniable et souple, pour sorts et métamorphoses.
• Commentaire d'Ombrage  : Moi je l'aime ma Pastèque.

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