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La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ]

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La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ] Empty La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ]

Message  Crystal Andreas 23.09.08 22:44

[ J'avais pas d'idée de titre u.u ]

Deux mois. C’était long, pour une fillette qui s’était émerveillée même devant les toiles d’araignées des caves. C’était long, pour cette même fillette qui avait le cœur gonflé de bonheur quand elle montait sur un balai, avec Valentin et Artemis. C’était long, encore, parce qu’elle avait envie de revoir ces « amies » de dortoir, un peu sympathique. Pendant deux mois de vacances, l’enfant s’était encore affinée. Elle semblait plus fragile qu’à son départ, sa grâce et ses grands yeux gris ne s’en étaient qu’accentués. Elle était toujours aussi plate, comme un garçon, et cela ne la contrariait pas. Elle ne voulait pas devenir l’une de ces filles qui est contente qu’une paire de boules sautille quand elle court. Ou quand elle vole. Sa psychologue avait emménagé près de chez eux, grâce à ça, Crystal avait apprit à coudre, et possédait une nouvelle garde robe. De l’année dernière, une seule tenue avait subsistée. La jupe grise perle avec un dessin de lune en velours noir sur le côté, et un haut fluide, noir, avec des dessins d’étoiles en velours gris. Dans ses valises – qu’elle avait déposée au nouveau dortoir – elle n’avait presque que des vêtements gris, noir, blanc. Ses cheveux n’avaient que légèrement poussé cet été. Rien d’autre. Son teint de fleur pâle n’était pas halé d’un brun caramel, elle ne s’était pas mise au soleil.

Mis à part le physique, Crystal était arrivé avec une nouvelle chose. Un animal. Un fléreur nain, d’un noir d’onyx. Un mâle, très attaché à sa maitresse, qui l’avait appelé Chawki. Il avait été offert par ses tuteurs, partis voir le Chemin de Traverse où leur fille faisait ses emplettes. Ils l’avaient trouvé on ne sait où, peut-être avaient-ils rencontrés un expérimentaliste ? Crystal ne voulait pas savoir, elle l’aimait cet animal. Il ressemblait à un chat. Elle n’avait qu’une envie, c’est qu’Artemis et Valentin le voient. Et que la directrice par intérim ne refuse pas de recevoir Chawki dans ses murs. Au pire, elle le cacherait !
Il était trois heures du matin, le jour de rentrée, quand elle sortit de sa chambre aux murs de neige. Elle ne parvenait plus à dormir, elle avait hâte de tous les retrouver. Toute sa journée, elle la passa à ranger, à revoir, et à refaire sa valise, et une fois dans le train, elle rencontrât de nouvelles personnes. Orphan et Aël, deux personnes bizarres. Pas d’Artemis.



C’était le soir. Ils avaient dinés, elle n’avait pas prit part aux conversations, les Préfets leurs avaient montrés les dortoirs, et elle avait suivit le mouvement. Une nouvelle routine commençait, et ce n’était pas pour lui déplaire. Une heure après, Crystal avait enfilé sa tenue privilégiée ( cf. ci-dessus, tenue grise & noire ), avant d’aller fouiller un peu du côté des plafonds de P., avec un gentil Lumos accroché à sa baguette. On lui avait fait entendre que l’on pouvait monter sur les toits de Poudlard, par l’intérieur. Et que la vue était superbe, elle voulait vérifier ça. Après une dizaine de minutes à se battre avec des araignées et des rats, elle trouva une échelle de corde. Elle la grimpa, pour atterrir devant des escaliers grisâtres, en pierre. Très, très glissants. L’honneur de voir Poudlard en pleine nuit, sur le toit, devait se gagner apparemment. Pour se contenir et ne pas défaillir à cause de la distance qu’elle mettait entre le sol et elle, la fillette se répétait :


« Tu es sur un balai, tu risques rien… »


L’air froid de la nuit la fit vaciller. Le vent grondait et s’engouffrait dans ses cheveux, dans ses vêtements. Elle rit. C’était la seule chose qu’elle pouvait faire, rire. Rire et étendre les bras, comme une enfant. Rire et avancer contre le vent, en se croyant surpuissante, car on domine cet élément. Le vent se tarît, et elle pu s’assoir sur une pente du toit, sans risquer une chute qui serait… douloureuse. Toute peur du vide avait disparue. Elle ramena ses genoux contre son buste et les enserra de ses bras maigres, avant de poser la tête dessus. Si l’on passait sa main dans son dos, on sentirait les os, dans cette position. Mais elle se tenait plus chaud comme ça. Elle regarda le ciel constellé, le lac qui lui servait de miroir, le parc vide à cette heure tardive, et la forêt, d’où s’envolait un grand animal pourvu d’ailes. Elle ne le sait pas encore qu’elle voit des Sombrals. Elle ne réfléchit plus, elle est … heureuse ?
On dirait que la nuit, tout ce château appartient à ceux qui ne dorment pas. Et c’est précisément la nuit qu’il est plus beau. Elle se sent puissante, entourée d’air, à des mètres du sol.

C’est encore plus impressionnant que de voler, il faudrait que j’emmène Valentin et Artemis ici, ils se sentiront peut-être comme moi, se dit—elle. Elle les aime bien, ces deux là. Elle ne les connaît pas vraiment, elle ne sait rien d’eux et ils ne savent rien d’elle. Sont-ils amis ? Cela lui rappelle une conversation avec Matthieu, où elle parlait de ces deux là.

Elle aimait peu de chose, et n’en détestait aucune, elle ne savait jamais quoi faire à par rester dans un lieu aimé et vide, sans âme qui erre, elle fuyait les foules, et ne savait pas pourquoi elle apprenait les cours. Elle n’avait pas changé, si ce n’est qu’elle avait découvert qu’elle parlait plus qu’avant, et qu’elle semblait sourire un peu plus, ça c’était Alan qui l’avait dit. Mais au cours des vacances, elle était redevenue celle qu’elle était, l’enveloppe charnelle, vide.

Le vent sortit de son sommeil, pour une nouvelle vague d’air froid. Le duvet blond de ses avant bras s’hérissa. Elle n’avait pas froid. Si, juste un peu. Chawki, qui l’avait suivit silencieusement, bondit doucement sur ses épaules, et se fit pour elle, écharpe et châle à la fois.


[ J'étais motivée. ]
Crystal Andreas
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La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ] Empty Re: La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ]

Message  Artemis Lone 25.09.08 18:33

    La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ] Artyrp1hz6

Deux mois. Loin de Poudlard, loin du monde, loin des yeux et loin du cœur. Loin d'elle et près d'eux. Deux mois qui avaient changé Arty plus que tout au monde. Deux mois, 9 semaines, 62 jours, 1488 heures, 89 280 minutes, 5 356 800 secondes sans elle. Crystal. Un nom aussi doux qu'une plume et aussi affiné qu'un diamant. Un nom qu'une seule personne portait à Poudlard, la plus merveilleuses de toutes les personnes. Elle était unique, fine, délicate, gracieuse, fragile, sensible, tellement attendrissante et si ... gamine. Artemis buta avec regret sur ce mot. Ces vacances avaient été les plus bouleversantes de sa vie et ce mot avait fini par lui donner la nausée, qu'importe d'où il vienne. Il avait littéralement rayé le mot 'gamin' et toutes ses variantes de son vocabulaire, et quiconque osait le prononcer s'exposait à la colère d'Arty. Ce mot provoquait en lui un cataclysme indescriptible, une tempête mortelle, un désastre monstrueux ... Dont sa famille avait pu faire les frais.

    Extrait du journal intime d'Artemis Lone, 19 août 2008.

    Je suis monté dans ma chambre, calmement, j'ai fermé la porte derrière moi et je me suis adossée à celle-ci, j'ai fermé les yeux et j'ai inspiré plusieurs fois. Longuement. Calmement. Mais ça n'a pas suffit. Un mot, un seul, un revenu à la surface, telle une bulle d'air dans l'eau, un simple mot qui était largement capable de transformer mon cerveau en ouragan. Gamin.

    J'ouvris la porte à la voler, enragé comme jamais, et arrachai sans ménagement la poignée extérieur qui ne tenait de toute façon pas très bien. Je fis de même avec celle à l'intérieur, et claquait la porte à en faire trembler les murs. Je fermai la porte à double-tour, clé et verrous, ainsi que le sortilège de fermeture sécurisée, un des seuls que je maitrisais. J'étais enfermé sur moi-même, mais l'horrible mot continuait à me marteler les tempes en me regardant d'un air désapprobateur. Gamin. J'allumai ma radio, y glissai mon album de Simple Plan, mis le son à fond sur Take my Hand, ma chanson préférée. Le rock libère les passions, dit-on. Gamin. Je balançai tous les papiers qu'il y avait sur mon bureau par terre, shootai dans mes piles de brols qui s'entassaient de partout, fit tomber des armoires tout ce qui s'y trouvait, sortit mes vieilles fringues de mon armoire et n'hésitai pas à découper dedans, à cogner tout ce qui me tombai sur la main. J'envoyai au quatre coins de ma chambre ma montagne de peluche, déchirai presque ma couette, fracassai mon lit sur le mur jusqu'à briser mon sommier dans un vacarme de tous les diables. Je me saisis d'un des pieds de mon lit et commençai à m'en servir comme massue, à démolir tout ce qui me tombait sous la main, mon miroir en premier, mes armoires et mes CD ensuite, l'entièreté de ma chambre y passa sur le temps d'une musique. Gamin.

En une petite heure d'existence seulement, Artemis était passé du stade 'gamin immature et gaffeur' à celui de 'adolescent rageux et solitaire', détruisant au passage sa chambre et manquant presque d'y passer après une tentative de suicide foireuse qui finit au fond d'un lit d'hôpital à Sainte-Mangouste. Si sa famille a bien fini par le considérer autrement, cela n'a rien changé à sa façon de voir les choses : il était depuis longtemps aux yeux de tous un gamin, et il avait décidé que cela ne durerait pas. Sitôt rentré de sa cure de désintoxication, il s'était barricadé dans la chambre d'amis le temps qu'on répare la sienne et n'en sortait que pour manger, et encore, il se contentait de grignoter distraitement quelques babioles avant de remonter s'enfermer à double-tour. Ses parents, inquiets de son comportement, avaient pris la décision de rester avec leurs triplés jusqu'à la rentrée afin de veiller à ce qu'Arty ne recommence pas ses conneries. Ils décidèrent alors de lui faire voir un psychologue, ce qui n'eut aucun effet. Aux questions du sage professeur, l'adolescent ne répondait que par de longs silences. Les seules réactions qu'il arrivait à obtenir d'Artemis, c'était une sortie en rage de son bureau lorsqu'il avait le culot de prononcer le mot 'gamin'. Conclusion simple : il en avait marre qu'on se face un avis négatif de lui, et surtout qu'on le traite de gamin. Après cette constatation foireuses, les sœurs d'Arty devinrent étonnant plus conviviales avec lui, mais sans résultat. La vengeance est un plat qui se mange froid, ses silences et son isolement en faisait partie.

La rentrée arriva bientôt, avec son lot de préparatifs. De nouveaux achats, de nouvelles babioles, un nouvel au-revoir et une nouvelle année. C'est à regret que les parents et les deux sœurs d'Artemis le quittèrent sur le quai du Poudlard Express, quelque peu inquiétés du comportement du garçon. Pas un mot, pas un regard, Arty monta dans le train avec juste l'envie de ne pas y croiser Crystal. Il se barricada dans un compartiment, presque caché entièrement dans la banquette tant il s'enfonçait dedans. Durant dix secondes, il espéra rester en paix au moins pour cinq minutes, mais c'était sans compter la bande de Pouffiz qui débarqua alors dans une discrétion quelque peu relative. Certes, ce n'était pas pour plaire aux oreilles d'Arty, mais les jaunes prenaient tant de place qu'il lui serait impossible de croiser quelqu'un d'autre jusqu'à l'arrivée. Tout bien réfléchi, après quelques heures à supporter les motivés de Poufsouffle et à gribouiller des bêtises sur son carnet, il aurait bien étranglé quelqu'un. Le soleil finit enfin par disparaître à l'horizon, pour le plus grand plaisir d'Artemis puisque cela signifiait qu'ils arrivaient enfin à Poudlard. Sur le quai, il prit bien attention à éviter toute tête connue, jusqu'à ce qu'il la voie. Elle. Il ferma instantanément les yeux, tentant vainement de se fondre dans le paysage. Il inspira profondément à plusieurs reprises, et un mot jaillit dans son esprit. Gamin.

À l'évocation de ce mot, Arty repris directement ses esprits. Il n'était plus un gamin. Il rouvrit les yeux et constata avec soulagement que Crystal avait disparu de son champs de vision. Il espéra qu'elle ne l'avait pas vu ou, au mieux, pas reconnu. De toute façon, Artemis avait beaucoup changé durant l'été. Ses vieux t-shirts avaient fait place à des chemises plus classes, sa tignasse avait retrouvé un sens, ses chaussures s'étaient réparées d'elles-même et Arty avait même pris la fantaisie de se percer la lèvre. Il monta d'un air pressé dans la première carriole qui passait par là et tomba, malheureusement pour lui, sur la bande de Pouffiz avec qui il avait partagé le trajet. Arrivée jusqu'au château, répartition. Il repéra très vite Cry et se plongea immédiatement dans son assiette pour ne pas avoir à la regarder. Après le repas, les nouveaux préfets conduirent les serdaigles au dortoir et Arty ne fut pas surpris de voir Valentin réintégrer son poste. Dans la salle commune, il devenait compliqué de se cacher aux yeux de ses camarades, aussi il se réfugia dans le dortoir. Un sentiment de mal-être oppressait sa poitrine, et une étonnante envie de sortir l'enivrait.

Sa décision fut simple. Il troqua rapidement sa chemise contre un t-shirt noir, enfila un blouson par dessus et quitta discrètement la salle commune. Il traversa Poudlard dans le silence le plus complet, avec une idée très claire d'où il allait : les toits. Arty avait, fin de l'année passée, déniché un passage secret derrière un tableau, qui menait aux sommets de l'école. Tout en parcourant les couloirs, il fut envahi d'une certaine culpabilité. Depuis sa crise d'adolescence, il avait fait preuve d'un comportement excessivement égoïste vis-à-vis des autres, les abandonnant à leur désarroi et à leurs questions, en ayant presque, même, l'impression de prendre un malin plaisir à les faire souffrir. Un comportement qu'Artemis refusait, malgré ses résolutions d'adolescent, d'infliger à Crystal. Elle était petite, fragile, sensible, et ne méritait sans doute pas le traitement que lui faisait subir malgré lui le garçon. Quitte à garder ses bonnes résolutions et ne plus se comportement comme un gamin, autant le lui dire pour qu'elle essaie de comprendre. Mais lui dire quoi ?



Au gré de ses pensées, Arty finit par arriver au tableau passage, le poussa et, toujours plongé dans ses pensées, entreprit d'escalader l'escalier sans glisser ni se prendre dans les toiles d'araignées. L'air de la nuit, fouettant enfin son visage, lui fit reprendre ses esprits. Il avait oublié à quel point la vue était merveilleuse d'ici. Le parc était encore plus beau la nuit, la forêt interdite brillait de mystère et le lac reflétait avec éclat le ciel sans nuages qui laissait apparaître les étoiles. Passionné par le paysage sublime, Artemis fit un pas en avant pour se sortir du passage et s'effondra sur le toit, se rattrapant in extrémis à l'ouverture.

C'est alors qu'il se rendit compte qu'il n'était pas seul.

Assise sur les vieilles tuiles du château, les jambes repliées sur elles-même. Un peu étonnée de le voir. Avec sa jupe et son t-shirt en velours gris aux motifs célestes, sa chevelure blonde et délicate virevoltant au bon vouloir du vent, une drôle de bestiole autour du cou, et un semblant de sourire sur les lèvres. Toujours aussi belle.

Crystal.


[Moi aussi. C'est inspirant le cours de sciences, surtout quand on écoute rien.]
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Message  Crystal Andreas 26.09.08 22:34

Deux mois, 9 semaines, 62 jours, 1488 heures, 89 280 minutes, 5 356 800 secondes les voir. Le voir plutôt ? Les voir comprenait Valentin et Artemis. Mais, celui qui lui manquait le plus quand elle discutait de Poudlard, c’était Artemis. C’est peut-être ce qu’on appelle une coïncidence, car quand un bruit de pas se fit entendre, qu’elle retourna la tête, elle vit quelqu’un. Quelqu’un qui avait étonnement changé, mais qui restait quand même pareil. Quelqu’un qui avait l’air d’avoir vécu des choses pendant les vacances. Quelqu’un qui avait explosé sa valise quand ils s’étaient rencontré, qui avait explosé la malle de Quidditch de Valentin et avait fait sortir les Cognards. Quelqu’un qui la faisait rire, doucement, qu’elle trouvait réellement sympathique.

« Artemis… »

Elle n’avait pas prémédité le fait qu’elle ouvrirait la bouche pour ça. C’était spontané, elle n’avait absolument pas réfléchit à quoi dire, quoi faire, l’ignorer, le regarder, rire, se lever, parler à toute allure, lui sauter dessus, sauter dans le vide, non, elle n’avait pas réfléchit, elle avait juste légèrement sourit, et prononcé son prénom. Elle ne se leva pas, elle se contenta de lisser sa jupe, d’un air un peu gêné, avant de détourner le regard. Elle ne pouvait pas le regarder, parce qu’il avait changé. Le maladroit de l’année précédente, au visage adorable, rieur, gaffeur, avait l’air d’avoir laissé place à un garçon réservé, timide… malheureux ? Elle ne se leva pas et se contenta de regarder le parc, en demandant doucement :

« Viens t’assoir ? Ca fait longtemps… et c’est joli ici. Ca m’a un peu manqué. »


Un peu ? Beaucoup. Eux aussi, ils t’ont manqué. Lui aussi. Mais, lui a-t-elle manqué ? Elle aimerait bien savoir ça, sans avoir à dire que à elle, oui. Elle ne peut que parler d’autre chose. Elle ne peut que regarder le parc, le lac, et la forêt. Le gros oiseau, le Sombral, de tout à l’heure a disparu maintenant, pour laisser une forêt calme, seulement agitée par le faible vent. Tout est de la même couleur dans ce paysage, à part la lune, et son reflet dans le lac. Sa musique lui manque, elle aurait bien aimé écouter une musique douce, en même temps. Cela aurait été merveilleux, vraiment… magique. Elle parle, parce qu’elle ne sait pas quoi faire d’autre.


« Tu sais, tout à l’heure j’ai vu un genre de gros oiseau s’envoler de la forêt. Ca fait plusieurs fois, au Quidditch l’année dernière j’en voyais déjà. Tu vas retourner dans l’équipe toi ? Je me demande si Valentin à reprit son poste. De capitaine je veux dire, préfèt, je l’ai vu. Toi par contre, non ? Il manque de la musique, ici, Mathieu m’a offert un… Ipod pendant les vacances, c’est gentil, et c’est vraiment quelque chose de génial. Je peux faire quelque chose de mes journées sans penser à ici. Ah, et l’animal sur mes épaules, c’est Chawki, un fléreur nain. »


Parler, parler, parce qu’elle a un peu peur, parce qu’elle aussi, au final, elle a changé. La gêne est telle qu’elle doit parler, faire un monologue, pour ne pas s’inquiéter. Elle sent que quelque chose s’est passé pendant les vacances, chez Artemis. Elle regrette de n’avoir envoyé des lettres à aucun des deux. Elle regrette, aussi, de le croiser. C’est bizarre. Vraiment très bizarre. Elle ne le regarde toujours pas, ils ont l’air stupides, comme ça, l’une assise et l’autre debout, une qui l’évite, et l’autre, que fait-il en ce moment ? Une qui parle, parle et parle, qui donne l’impression d’être un moulin à paroles, elle qui n’a que peu parlé durant ces vacances.

Chawki s’étira de son dos, et tourna sa tête et ses yeux flamboyant vers Artemis. Il miaula, doucement, avant de bailler et de reposer sa tête sur l’épaule de l’enfant. Cette interruption du silence fit sourire Crystal, de nouveau. Elle se décida à ne plus parler, à laisser le silence envahir le vide, l’air qui les entourait. Ce serait plus simple, ça demanderait moins d’exercice de langue. Elle serra davantage ses jambes contre elle. Ferma les yeux.
Crystal Andreas
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La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ] Empty Re: La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ]

Message  Artemis Lone 27.09.08 9:34

« Artemis… »

En un seul mot, un seul, tous les espoirs d'Artemis de passer inaperçu à Poudlard venaient de s'envoler. Mais quels espoirs ? Ceux qui lui permettraient de passer des journées moroses à travailler, à se reclure dans la bibliothèque, à traîner dans le parc, à attendre que le temps passe, que le soleil descende à l'horizon et qu'il puisse retourner dans ses rêves en pensant doucement à ... Elle.

Mais si c'était Elle, pourquoi la fuir, l'éviter, l'ignorer, essayer de regarder alors qu'on sait bien qu'elle nous a vu, pourquoi ? Parce que malgré sa grâce, son élégance, sa finesse, sa gentillesse, sa naïveté et toutes les qualités que la petite princesse pouvait posséder, elle restait ce qu'Arty avait décidé de fuir à jamais : une gamine. Le mot provoqua en lui un frisson étrange, inexplicable car même la température fraiche de cette nuit de septembre n'aurait pas suffit à le faire trembler sous son blouson. C'était un frisson de peur, d'effroi, de ... lâcheté. Si certes ce mot n'avait pas sa place dans la liste, c'est celui qui lui vint à l'esprit, car c'est ce qui lui sembla alors être. Un lâche. Qui essayais en vain de fuir sa vie antérieure si heureuse pour se contraindre au malheur d'être seul, loin des autres, mais ne plus être ... gamin. Se contenter de ne plus être soi, rester seul, ignorer sa vie passée pour mieux s'ignorer soi-même et continuer à rêver d'Elle en se disant qu'on ne pourra jamais lui avouer. Parce que c'est trop dur.

Lorsqu'elle avait ouvert la bouche pour parler, prononcer son nom, Artemis aurait presque sentit le sol se dérober sous ses pieds s'il n'y avait pas eu le toit pour le retenir. Elle avait sourit en même, ce qui avait eu pour effet de rendre Arty encore plus mal à l'aise. Face à Crystal, toutes ses bonnes résolutions pouvaient s'envoler, tout ce dont il avait envie c'était de la prendre dans ses bras, de la câliner, d'essayer d'oublier toutes les conneries qu'il avait bien pu faire pendant les vacances, ne pas lui dire tout ça, non, se contenter de l'aimer. Vraiment, simplement. Se contenter d'être soi pour l'aimer à nouveau. Mais ça, Artemis en était incapable.


« Viens t’assoir ? Ça fait longtemps… et c’est joli ici. Ça m’a un peu manqué. »

Elle avait l'air tellement heureuse, simple, souriante, tellement ... elle-même. L'innocence de son amnésie ne la rendait que plus irrésistible aux yeux d'Arty, et l'entendre lui dire des mots aussi délicatement que ça ne pouvait le rendre de glace, le transformant au contraire en une flaque de neige fondue au soleil du sourire de sa belle. Après la princesse et son chevalier, la Belle et le Bête.

Répondant muettement à sa proposition, Artemis finit par s'asseoir maladroitement aux côtés de la jeune Serdaigle, tremblant de se sentir près d'elle. Il n'avait cessé de penser à elle durant ses vacances, surtout après son accident. À établir des idées pour ne pas avoir à se briser le cœur en lui avouant la vérité, il se l'était fendu lui-même en imaginant ne plus vouloir la revoir. Ce que le destin, aussi imprévisible et merveilleux soit-il, lui avait refusé. Et là, maintenant, installé à côté de la fille la plus merveilleuse de la terre, il se contentait de la fermer, incapable de dire quoique ce soit de censé. Seulement capable de regarder ses pieds ou, au mieux, la tuile à moitié fendue qui se trouvait un pas devant lui, couverte de mousse et d'égratignures, comme si elle avait déjà été foulée il y a des siècles. Si regarder dans le vide a plutôt tendance à nous donner l'air rêveur et impassible pour ne pas dire atteint du syndrome du 'j'en-m'en-foutisme' profond, regarder en direction du sol, même sur le toit de Poudlard, avait plutôt tendance à signifier une gêne profonde qu'Artemis, s'il avait tourné un rien la tête, aurait retrouvé chez Crystal. Néanmoins, affectée par le silence ambiant, elle finit par le rompre d'une voix cristalline et pressée, presque inquiète.


« Tu sais, tout à l’heure j’ai vu un genre de gros oiseau s’envoler de la forêt. Ça fait plusieurs fois, au Quidditch l’année dernière j’en voyais déjà. Tu vas retourner dans l’équipe toi ? Je me demande si Valentin à reprit son poste. De capitaine je veux dire, préfet, je l’ai vu. Toi par contre, non ? Il manque de la musique, ici, Mathieu m’a offert un… Ipod pendant les vacances, c’est gentil, et c’est vraiment quelque chose de génial. Je peux faire quelque chose de mes journées sans penser à ici. Ah, et l’animal sur mes épaules, c’est Chawki, un fléreur nain. »

L'entendre à nouveau parler de choses dont ils n'auraient pas hésité à discuter l'année passée lui aurait presque fendu le cœur si les mots 'Quidditch', 'Préfet' et 'musique' ne l'avait pas fait avant. Mais pourquoi raconter si vite tout ça ? Elle semblait gêné, angoissée par la présence d'Artemis. Certes, le garçon ressentait la même chose, mais pas pour la même raison. Et si elle avait aussi ses raisons ? À force de ne penser qu'à lui et à son accident, il en aurait presque oublié qu'il y avait aussi pu se passer des choses dans la vie de la Serdaigle durant ses vacances. L'imagination fulgurant d'Arty remonta à la surface, se disant directement qu'elle avait peut-être perdu quelqu'un, qu'elle pourrait peut-être aussi avoir pété un câble, ou simplement qu'elle s'était trouvé un autre petit ami et qu'elle appréciait trop Artemis pour oser le lui dire en face et oser le voir se ratatiner comme une vieille chaussette à cette pensée. Peut-être, si ... Mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille.

Elle avait beau avoir parlé excessivement vite, Arty avait capté deux trois choses à sa phrase incompréhensible. Elle voyait des oiseaux s'envoler de la forêt, elle se demandait s'il allait retourner dans l'équipe de Quidditch, si Valentin aussi, elle parlait aussi de musique et de Ipod qu'un certain Mathieu lui avait offert ... Mathieu ? Et si c'était lui, son nouveau petit ami ? Crystal ferait aussi innocemment croire que ce n'était qu'un simple ami et, au fil des moins, elles s'écarterait d'Artemis pour aller rejoindre son Mathieu. Ingénieux, et tellement cruel, que cette idée suffit à nouer la gorge d'Arty. Elle ne pourrait lui faire ça, quand même ? Il osait encore se poser la question. Et puis elle avait aussi parlé d'un fléreur nain, ce machin qu'elle avait sur ses épaules pour lui tenir chaud. Enfin le silence était retombé, ce silence gêné et timide qui leur pensait tant, un silence dû aux deux mois de vacances qu'ils avaient passés loin de l'autre. Un silence qui, s'il restait là, pourrait rendre les choses impossibles. Crystal s'était dévouée une fois pour essayer de reprendre la conversation, c'était au tour d'Artemis, mais il était incapable de prononcer quoique ce soit.


« Je ... »

Il avait l'air beau, à bafouiller, à ne savoir que dire, à se rependre et à s'arrêter enfin tout en se disant qu'après ça elle en penserait encore moins de lui. Mais était sa faute s'il était incapable de lui dire quelque chose ? Et puis, de toute manière, lui dire quoi ? Qu'il l'aimait plus que tout et que son Mathieu ne pourrait jamais l'aimer encore plus malgré ça ? Il en serait mort de prononcer ces sept lettres face à elle, mort de gêne, de honte, de ridicule. Car qui sait si elle partageait ou non ses sentiments ... Sinon, lui dire qu'il était désolé ? Désolé de quoi ? De n'être qu'un imbécile, un abruti, désolé d'avoir essayé de changer ce qu'il était, désolé d'avoir failli se suicider, désolé d'être revenu à Poudlard, désolé d'être là, d'exister, à côté de toi, pour toi. Désolé de ne pas lui avoir écris, d'avoir trop pensé à elle, désolé d'être lui-même et d'avoir voulu changer, désolé de l'avoir dérangé quand elle était seule et tranquille sur le toit. Désolé. Mais pour le moment, la seule chose dont il était désolé, c'était de se contenter de regarder ses pieds, ou plutôt la tuile fendillée couverte de mousse et de lichen, au lieu de la regarder en face. Désolé aussi d'avoir toujours envie de la serrer dans ses bras, désolé de tout, de rien, désolé de l'aimer.

Ses choix étaient désormais limités. Se jeter du haut du château en espérant ne pas souffrir et ne jamais en revenir ne plaisait pas spécialement à Artemis. S'enfuir par le passage était trop banal, et trop risqué de toute façon, Crystal le rattraperait, et il serait inexcusable. Lui dire la vérité et en mourir de honte était envisageable. Ou sinon, simplement se rapprocher d'elle et, au mieux de ne pouvoir la prendre dans ses bras et la serrer d'amour contre lui, la serrer contre lui en la prenant par l'épaule d'un geste purement amical, ce qui ne serait guère pour déplaire à son Mathieu. Maintenant il fallait encore oser s'approcher d'elle en espérant ne pas glisser, se rétamer la figure et finir comme une crêpe d'Artichaud en bas de Poudlard, mais surtout ne pas avoir l'air ridicule et suspect en se glissant à ses côtés. À vrai dire, ça avait l'air plus compliqué. Sinon, il pouvait toujours choisir de mourir de honte, au moins il serait à ses côtés, et il laisserait le terrain libre pour son rival M. Mais était-ce seulement une bonne idée ? C'est la question qu'on se pose après s'être jeté à l'eau.


« Je t'... je suis désolé. »

Artemis, champion du monde. Non seulement il avait bafouillé et s'était largement trompé, mais en plus de ça il avait failli lui avouer son amour impossible et s'était, en plus de ça, excusé de quelque chose qu'il n'aurait sans doute pas dû faire, c'est à dire monter sur ce toit, s'asseoir à ses côtés, et surtout, surtout, lui adresser la parole. En fait, si Dieu n'avait pas crée l'Univers, tout cela ne serait pas arrivé. Mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille. Ou Poudlard, au choix.


[J'ai jamais répondu aussi vite et c'est la première fois que je taffe sur une réponse direct après avoir lu le post précédent. Arty, retour en force.]
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La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ] Empty Re: La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ]

Message  Crystal Andreas 12.10.08 18:21

« Le fléreur nain, c’est Alan et Mathieu qui me l’ont offert. Ils ont été contents de me revoir. C’est marrant, d’avoir un peu deux papas. »

Parler, Parler, Parler. Pourquoi angoissait-elle ? Pourquoi son cœur vibre-t-il, pourquoi ses joues brulent-elles ? Elle ne le regarde toujours pas. Si. Finalement, elle a tourné la tête quand il s’est excusé. Excusé de quoi ? D’être là ? Mais… Mais… Crystal ne comprend plus, elle ne sait plus quoi faire, alors elle se pencha doucement vers lui, et ses longs cheveux bruns, fillasses effleurèrent les genoux d’Artemis, ses bras aussi, puis elle pencha la tête sur le côté, pour regarder le visage de son ami. Un sourire timide, un peu perdu s’inscrit sur son visage d’enfant, et elle murmure :


« Dis, pourquoi tu t’excuses Artemis ? »

S’enhardissant, elle prend la main du garçon, entrelacent leurs doigts avec lenteur, mais regarde de nouveau le sol, un peu paniquée. Elle ne répond qu’à ses envies soudaines, et là, elle a envie de pleurer. Comme ça. Parce qu’elle est heureuse de le revoir peut-être. Mais non, elle ne le fera pas, peut-être croirait-il qu’elle lui en veut de quelque chose, ou peut-être aurait-il peur, peut-être, peut-être…. Elle cesse de se courber, et se rassoit normalement, en tenant toujours la main d’Artemis. De sa main libre, elle a ramené ses cheveux derrière ses oreilles, dévoilant des petites boucles « Hello Kitty ». Elle est tombée en extase devant cette marque, devenue très, très commerciale. De nouveau, elle repense aux vacances, notamment au manque qu’elle ressentait. Il s’était apaisé, au bout d’un mois de vacances, elle avait été entourée de sa famille, parce qu’après tout… elle avait essayé de se dire que, cette amitié qu’elle avait nouée avec les deux garçons, ne tiendrait pas. Ils l’auraient oubliée à la rentrée, ça lui paraissait normal. Elle avait aussi voulu, tenté… de croire que ce qu’elle avait nouée avec Artemis, ce n’était rien, juste … juste rien. Elle s’embrouillait dans ses pensées.

Elle serre d’autant plus les doigts d’Artemis. Et hésite un peu. Puis, tout en regardant le sol, qui est très loin d’eux, elle ouvre les lèvres… Et chuchote.

« Tu sais, Artemis… pendant ces vacances… Tu… Hum. »

Respire un bon coup. Elle ne le regarde toujours pas.


« Tu m’as manqué, Artemis. Je ne sais pas comment te dire… Valentin aussi m’a manqué. Poudlard et les filles du dortoir aussi. Mais ce n’était pas pareil. Non, vraiment pas pareil… Tu es vraiment… celui auquel je tiens le plus. »



[Désolée. Pressée xD ]
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La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ] Empty Re: La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ]

Message  Artemis Lone 15.10.08 17:41

Artemis aurait été incapable de décrire ce qu'il ressentait en ce moment. Il tremblait malgré lui, comme animé d'une certaine appréhension à la pensée même qu'il était à côté d'Elle. Une certaine peur, aussi; peur de ce qu'Elle pensait de lui, peur de sa réaction, peur ... d'Elle ? Il refusait d'y croire même si cela semblait indéniable : il finissait par la craindre, plus par lâcheté que par réelle peur. Lui-même avait du mal à admettre qu'il était assis à côté d4elle, qu'il la revoyait alors qu'il aurait préféré ne plus jamais avoir affaire à son passé. Il aurait dû rester chez lui, ne jamais revenir à Poudlard, ne pas monter sur le toit et juste, juste ... L'oublier. À une certaine impression de lâcheté se mêlait une sentiment de culpabilité. Il se sentait responsable de tout ce qui arrivait là, responsable d'avoir changé et d'avoir essayé, en vain, de l'oublier, coupable de tous les malheurs du monde et surtout des siens. Coupable surtout d'être amoureux.

« Le fléreur nain, c’est Alan et Mathieu qui me l’ont offert. Ils ont été contents de me revoir. C’est marrant, d’avoir un peu deux papas. »

Elle avait lâché ça comme ça, sans doute sans y prendre garde, mais avait en même temps libéré Artemis d'un certain poids. Alan et Mathieu, ses pères ? Si certes la situation était étrange, ça écartait au moins l'hypothèse d'un prétendu petit ami et probable rival ... Arty buta sur ce mot, incapable de continuer à penser rationnellement. Rival ? Il prit alors soudain conscience de ce qu'impliquait 'être amoureux'. Pour parvenir jusqu'à Elle, il ne suffisait pas de lui faire les yeux doux, il fallait aussi qu'il soit le seul à l'aimer autant. Artemis d'un coup ces pensées de sa tête; qu'avaient-elles à faire là, d'ailleurs ? Au sommet de Poudlard, à côté d'Elle, n'y avait-il rien d'autre de plus intéressant à penser que des plans égoïstes de psychopathes pour tenter de charmer cette beauté enfantine ? Arty n'avait rien d'un tombeur, et penser à de pareilles choses n'était guère dans son habitude. Il fallait profiter de l'instant présent, arrêter de se perde dans ses pensées, reprendre le fil de la discution et ... Se rendre compte qu'on était en réalité encore plus coupable que ce que l'ont avait bien pu imaginer.

« Dis, pourquoi tu t’excuses Artemis ? »

Un sourire timide, un regard interrogateur, de grands yeux dans lesquels il se serait volontiers noyé; il lui était impossible de résister à ça. Une innocence pareille, un visage si fin, des traits si doux, rien que son nom était évocateur de sa beauté. Pourquoi s'était-il excuse, d'abord ? Excusé d'être si bête, si coupable, si amoureux, si ... Une main posée sur la sienne interrompit brusquement le cours de ses sombres pensées. Dans un élan fraternel, elle lui avait pris la main et avait enlacé leurs doigts. Si son cœur n'avait pas déjà été brisé par toutes les conneries qu'il avait pu faire et toutes les pensées qu'il avait pu avoir, il aurait cessé de battre sur l'instant. Car si la jeune Serdaigle paniquait au possible, Artemis n'en menait pas large non plus; il avait même cessé de regarder ses pieds pour explorer du regard tous les endroits qui n'était pas dans la direction de la jeune fille, c'est dire. Dans la catégorie « Phobies stupides d'Artemis », on aurait facilement pu ajouter le regard de la fillette qu'il semblait fuir plus que tout. Tandis qu'Elle regardait d'un air gêné vers le sol, le Serdaigles se remit lui aussi à songer à ses vacances. Qu'est ce qui lui avait prit ? Pourquoi avait-il fait ça ? Comment avait-il pu être aussi con ? Toutes les bonnes raisons du monde défilaient sans cesse dans son esprit sans paraître pour autant bonnes à ses yeux, jusqu'à ce qu'il retombe sur ce mot, ce mot meurtrier qui avait tout déclenché. Gamin. Il semblait innocent, faible et fragile en apparence, mais il avait suffit qu'il sorte de la bouche de la sœur d'Artemis pour détruire tous les rêves du garçon. Mais maintenant, avec Sa main posée sur la sienne, que pouvait-il encore faire ? Quelle vérité pouvait-il encore avouer ? Qu'Arty était un gamin débile et immature ? À côté d'Elle, cette vérité semblait utopique, il y voyait enfin clair : il était gaffeur, certes, touriste sûrement, mais gamin ... Ça, jamais. Il ne l'avait jamais été. Il avait juste fallut qu'il se retrouve au côté de la seule personne qui l'aimait comme il était pour s'en rendre réellement compte.

« Tu sais, Artemis… pendant ces vacances… Tu… Hum. »

La voix cristalline de la petite princesse brisa le silence établi tout en sortant Artemis de ses pensées. Il hésita un instant à tourner la tête, mais sa pensée fut plus rapide et son regard se posa sur la demoiselle qui semblait toujours regarder ailleurs d'un air gêné. Elle avait serré d'autant sa main et s'échinait à n'avoir pas l'air angoissé, ce qui paraissait peine perdue. Ayant retrouvé ses esprits et sa pensée, le Serdaigle la regarda d'un air gentil, comme si, d'un coup, ce n'était plus lui qui avait changé pendant ces vacances, mais elle.

« Tu m’as manqué, Artemis. Je ne sais pas comment te dire… Valentin aussi m’a manqué. Poudlard et les filles du dortoir aussi. Mais ce n’était pas pareil. Non, vraiment pas pareil… Tu es vraiment… celui auquel je tiens le plus. »

Si certes on était loin de la déclaration d'amour en grandes pompes, confettis et pâquerette, dîner au chandelles, bague sertie d'un diamant et bouquet de fleurs, cette simple parole avait suffit à faire comprendre à Artemis que ses sentiments n'allaient pas que dans un sens. À cette ide, le garçon abandonna sa culpabilité pour se rendre compte qu'il y avait peut-être plus que de l'amitié entre Elle et lui. Plus que ... ? Il n'y avait guère beaucoup de sentiments qui dépassaient ce stade, et le serdaigle avait du mal à s'avouer qu'il puisse peut-être s'agir de ce à quoi il pensait. De ... l'amour ? Entre ce mot et le mot 'Gamin', il y avait un ravin, un fossé immense, une vide incroyable. Et la seule personne capable de combler ce vide, la seule personne qui l'appréciait réellement tel qu'il était, cette seul personne était assise à côté de lui. La conscience d'Artemis, cette merveilleuse chose qui l'empêchait de se jeter du haut des toits ou de sauter dans les bras de sa belle, lui fit rapidement faire le tour de la question et lui afficha clairement les hypothèses employables : Soit il la fermait et se mettait à chialer et/ou à se jeter dans le vide, soit il disait quelque chose, de préférence d'intelligent. Parce que quand la fille de ses rêves se mets à insinuer habillement qu'elle est amoureuse de soi, il y a plus subtil à faire. Le ridicule ne tue pas, néanmoins il pousse au suicide. Notez, Arty n'est pas suicidaire, encore heureux. Quoique ...

« ... Merci. »

Un sourire timide s'aventura sur le visage gêné d'Artemis. N'avait-il pas autre chose à lui dire que, simplement, 'merci' ? Comparé à toutes les bêtises qu'il avait pu dire depuis qu'il était né, cela paraissait largement suffisant. Il n'avait même pas bégayé, que demander de plus, c'était une parole simple, intelligente, subtile et résumant complètement la situation. À la réflexion, elle était peut-être un peu simple. La Serdaigle lui récitait des romans et lui n'y trouvait à répondre qu'un bête mot. Comme soudainement atteint du stress qui forçait la fillette à débiter des paroles sans s'arrêter, Arty décida de reprendre tel un flambeau la parole et d'étendre un peu plus ses sentiments. Car si le garçon connaissait désormais les sentiments qu'Elle avait pour lui, il n'en était pas de même dans l'autre sens.

« Toi aussi, tu m'as beaucoup manqué. J'ai pas arrêté de penser à toi. »

On était loin de la vérité, en réalité. Elle ne lui avait pas beaucoup manqué, Elle lui avait énormément manqué. Il n'avait pas arrêté de penser à Elle, il avait tout le temps pensé à Elle. Sauf, peut-être, à un moment ... Quand sa soeur a prononcé le mot fatidique qui avait inversé la situation d'une façon peu favorable. Quand il avait littéralement pété un câble. Quand il avait tenté de se suicider. À ce mot moment-là, il s'était permis un instant d'arrêter de penser à Elle, et il en payait aujourd'hui les conséquences. S'il n'avait réellement cessé de penser à Elle durant ces vacances, peut-être ne seraient-ils pas là, aujourd'hui, assis côte à côte sur le toit, à éviter comme deux imbéciles le regard de l'autre, à se chercher et se fuir mutuellement, à tenter vainement de faire paraître la vérité sans donner d'illusions à l'autre, à essayer de s'avouer qu'ils s'aimaient plus que tout au monde ? Mais si tout cela n'était pas arrivé, ils ne se seraient peut-être jamais avoué leur amour ? Il était impossible de le savoir. Artemis ferma soudain les yeux, comme cherchant à fuir la réalité. Et s'il osait Lui avouer la vérité, et s'il lui disait pourquoi il a changé, et si, et si ... À choisir entre mettre Poudlard en bouteille et se jeter à l'eau pour faire la plus grosse connerie de sa vie, Arty hésita un instant. Un seul.

« Je ... Pendant les vacances, j'ai un peu pété un câble, et j'en ai eu marre d'être un gamin. Et bon voilà j'avais pas envie de te revoir de peur que tu ... Enfin voilà quoi. J'suis désolé d'avoir été aussi con. »

Il se serait bien pendu haut et court à la pensée de devoir dire ça, seulement maintenant c'était fait. Et il valait mieux pour lui garder les yeux fermés.
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La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ] Empty Re: La petite princesse et son chevalier servant ? [ ARTY ]

Message  Crystal Andreas 19.10.08 15:16

Peu à peu, son cœur ralentissait, et elle se calmait Elle était bien, là, non ? A côté d’Artemis, tenant sa main, sur le toit, Chawki à côté. Tout allait bien, tout allait au mieux. Elle avait pu débiter ce qu’elle pensait, mais ne pensait pas que ces simples paroles dévoileraient grand-chose sur ce qu’elle ressentait. Et sur ce qu’elle ne savait pas ressentir, surtout. Crystal ferma doucement les yeux et pencha sa tête en arrière, légèrement, pour mieux sentir le vent frais qui papillonnait entre eux, autour d’eux. Elle ne pensait plus aux vacances, elle ne pensait plus à l’année dernière, elle ne pensait qu’à elle, et Artemis. Artemis & Crystal. Un sourire se dessina sur sa frimousse, ainsi illuminée.

« …Merci. »

Elle ne rouvrit pas les yeux, et ne prononça pas un seul mot. Ni même esquissa un geste. Elle attendait la suite, parce qu’elle avait confiance en ça, elle était certaine qu’Artemis ne se tiendrait pas à un seul mot… qu’est qu’elle l’espérait. S’il ne disait rien d’autre, elle fondrait en sanglots, et se demanderait où avait disparu son Artemis, l’imbécile heureux qui avait explosé sa valise et ouvert la malle de Quidditch de Valentin ? Non. Même sans ça, elle savait qu’il avait disparu, ou qu’Artemis l’avait très profondément enterré dans son cœur. Mais pourquoi ?

« Toi aussi, tu m'as beaucoup manqué. J'ai pas arrêté de penser à toi. »

Elle rouvrit les yeux et dévisagea le ciel étoilé. Il ne mentait pas, ça s’entendait, elle s’était trompée pendant les vacances, en croyant qu’au début de cette nouvelle année, ils devraient renouer. Elle n’avait eu aucune confiance en eux, ni en toute cette année passée à leurs côtés. Elle ne dit toujours rien.



« Je ... Pendant les vacances, j'ai un peu pété un câble, et j'en ai eu marre d'être un gamin. Et bon voilà j'avais pas envie de te revoir de peur que tu ... Enfin voilà quoi. J'suis désolé d'avoir été aussi con. »

Voilà sa réponse alors. Voilà pourquoi Artemis n’était plus cet imbécile heureux. Ca l’attristait. Gamin ? Et alors ? C’était encore de leur âge, d’être gamin, non ? Ceux qui cessent d’être « gamin » trop tôt changent beaucoup souvent. Elle le regarda. Une seconde, deux secondes, dix secondes, c’est long, puis posa sa tête sur son épaule.


« On a encore le droit de se comporter comme des enfants, d’être des « gamins » comme tu dis. Je ne crois pas que ce soit drôle de grandir, alors pourquoi ne pas s’accorder encore un peu de temps ? Et de toute façon, on se serait revu. Parce qu’on est ami, dans la même maison et dans la même année. Et arrête de t’excuser Artemis Lone. »


Elle releva sa tête et déposa un baiser sur sa joue. Parce qu’elle en a envie, parce qu’elle l’adore, parce qu’elle l’aime plus que par amitié. C’est tout. Une étoile filante passe, et son naturel d’enfant revient au galop :


« Oh ! Fais un vœu ! »


Elle avait déjà le sien.
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Message  Artemis Lone 24.10.08 18:19

« Je ... Pendant les vacances, j'ai un peu pété un câble, et j'en ai eu marre d'être un gamin. Et bon voilà j'avais pas envie de te revoir de peur que tu ... Enfin voilà quoi. J'suis désolé d'avoir été aussi con. »

Artemis ferma les yeux, resserra d'un rien son étreinte sur les doigts de la Serdaigle, comme pour se rassurer. Elle ne réagit pas de suite, semblant laisser l'instant en suspens. Comme si l'Éternité leur appartenait. Comme si le temps n'avait plus d'importance. L'air semblait triste, sérieux, et Elle le regardait sans qu'il ne la voie. Il aurait dû se taire, sans doute, mais c'était un poids de moins sur ses épaules -sans doute mieux. Il ne voulait, au plutôt ne pouvait plus, il n'avait plus la volonté de redevenir ou de rester un gamin, désormais. Il repensa un instant aux contes que lui racontait sa mère quand il était encore aussi grand que ça. Esys, la gamine innocente, qui tombait amoureuse et se faisait briser le cœur par le plus beau garçon du monde, avant de devenir Esril, l'adolescente mature et renfermée. Calqué sur la réalité, Elle était Esys, et lui .... Lui avait tout sauf l'envie de lui briser le cœur. Ignorant les pensées du garçon, Elle posa la tête sur son épaule.

« On a encore le droit de se comporter comme des enfants, d’être des « gamins » comme tu dis. Je ne crois pas que ce soit drôle de grandir, alors pourquoi ne pas s’accorder encore un peu de temps ? Et de toute façon, on se serait revu. Parce qu’on est ami, dans la même maison et dans la même année. Et arrête de t’excuser Artemis Lone. »

Par ses sourires d'enfant, Elle restait Esys, mais Elle semblait déjà Esril par son discours; Peut-être le sérieux morose d'Artemis l'avait-il affecté. En même temps, elle avait pronfondément raison. À seulement treize ans, on avait encore le droit d'être un gamin. Seulement voilà, maintenant, c'était un peu tard pour s'en rendre compte ... Artemis n'eut pas le temps de regretter une énième fois ses erreurs, surpris dans ses pensées par ... Un bisou ? Innocente, Elle avait posé ses lèvres chaudes sur la joue du garçon, un geste qui aurait pu sembler anodin s'il n'avait pas été près de minuit et qu'ils n'étaient pas actuellement assis sur le toit de Poudlard. D'ailleurs, il y avait des paquerettes sur le toit de Poudlard mais ça, c'est une autre histoire. Artemis porta machinalement la main à sa joue qui percevais encore le contact des lèvres de la Serdaigle. Elle l'avait ... Embrassé ? Elle ? Crystal ? Comme pour renforcer le sentiment d'irréalité de la situation, une étoile filante traversa le ciel.

« Oh ! Fais un vœu ! »

Artemis sourit sans s'en rendre compte. Après tous les problèmes qu'il avait pu avoir ces derniers temps, il pensait enfin avoir trouvé une solution. Et sa solution, c'était Elle. Il ne lui servait désormais plus à rien de faire un voeu, le sien venait de se réaliser à l'instant : La retrouver comme avant pour ne plus avoir à s'en vouloir. Maintenant, il pouvait juste espérer que tout redevienne comme avant. Désormais, tous les mots du monde ne pourraient plus l'empêcher d'être heueux; il était avec Elle, et c'était tout ce qui comptait. Suivant son coeur plus que son instinct, il la prit dans ses bras, la serra contre lui et s'entendit dire plus qu'il ne l'avait réellement dit lui-même ce dont il n'aurait jamais, il y avait dix minutes à peine, imaginer lui avouer.

« Je t'aime. »

Serré contre Elle, assit sur le toit de Poudlard à côté des paquerettes, frissonnant mais heureux, il aurait pu rester là des heures, des mois, des années, même une éternité ...
... À condition de la passer avec Elle.
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Message  Crystal Andreas 19.11.08 23:40

    « Oh ! Fais un vœu ! »


Elle avait pointé son index vers l’étoile filante qui filait, oui, normal, se penchant en avant, sans se préoccuper de la hauteur, et suivait son chemin avec le doigt, jusqu’à ce qu’elle disparaisse de l’autre côté de la terre, un large sourire illuminant son visage. Et elle tenait toujours la main d’Artemis, elle la serrait, fermement, elle ne la lâcherait pas. Pas encore, pas maintenant, jamais ! Elle n’en avait aucune envie, parce qu’elle souriait naturellement, vraiment, par bonheur parce qu’Il était là, juste parce qu’il était là, parce qu’Artemis & Crystal s’étaient retrouvés, sur un toit qu’ils voyaient à tous leurs entrainements, où ils voyaient des petites pâquerettes, un matin, à trois heures, comme dans les films à l’eau de rose. Son vœu, elle n’avait pas eu besoin d’un temps de réflexion. Il était simple, ce vœu, elle voulait juste continuer de vivre sa vie de Poudlarienne, avec lui. Et avec V. Et ses compagnes de dortoir. Avec tout le monde ! Son meilleur ami, un autre très proche ami, et des… amies ? Amies qui ne manqueraient pas de la charrier gentiment en revenant, elle le comprit. Parce que soudainement, à une parole d’Artemis, elle comprit. Un peu. Ce qu’elle ressentait.

    « Je t’aime. »


Temps de pause.
Le bras de la fillette s’abaissa, lentement, et elle écarquilla enfin les yeux en se retournant vers Artemis. Qui était finalement très proche, beaucoup plus proche que ce qu’elle pensait, car dans son béatitude causée par l’étoile filante, elle n’avait pas sentit qu’Il l’avait prit dans ses bras. Elle. Dans ses bras. A Lui. Proches. Dans son cerveau, tous les tiroirs s’étaient fermés, et les petites bêtes qui les ouvraient et qui, en temps normal, s’agitaient tout le temps, tellement la gamine paniquait, étaient allées dormir, satisfaites. Dans son cerveau, plus rien de fonctionnait, il était remplit de coton imbibé de peinture rose et de parfum à la vanille. Et elle se coula dans ses bras, posant sa tête sur son torse, là où elle serait bien.

Elle comprit qu’elle serait toujours bien avec lui. Du moins le temps que cela durerait. Elle posa sa petite main droite sur le bras gauche d’Artemis, avec un petit sourire. Elle comprit ce qu’impliquaient le mot « heureuse », et surtout le mot « vivante ». Mais, elle comprit avant tout ce que voulait dire être « Amoureuse ». Avoir un cœur qui fait un bond, se sentir au chaud pour une fillette qui a toujours froid, en sécurité pour une fillette qui a peur de l’altitude, se sentir heureuse, pour une fillette tout ce qu’il y a de plus normal. Vouloir rester à côté, avec, la personne dont on est « amoureuse », même si ils ne disaient rien, même si rien ne se passait, même s’ils ne faisaient que regarder les petites pâquerettes de P., qui auraient été les premières témointes (?), et les seules, de la scène qu’il se passait ici, savoir que, le lendemain, ses compagnes lui demanderaient « Tiens, il se passe quoi avec l’ancien chou-fleur ? »… et avoir le sourire, en cherchant ce qu’elle pourrait bien répondre.

Alors elle ferma les yeux. Elle ne ressentait plus aucune panique à côté de lui, même s’il avait changé… beaucoup… elle n’avait plus aucune envie de parler à toute allure. Juste une envie de sourire. Les tiroirs se rouvrirent. Elle eu un peu peur. On entendait rarement parler de véritable « amour » à treize ans. Crystal ordonna à son cerveau de se rendormir. Et elle parla, d’un ton tout doux, brisant le bruit seul du vent.


    « Moi aussi, Artemis. »


En disant ces paroles, elle comprit que c’était ça. Réellement ça, car elle se sentie soulagée. Heureuse. C’était ça, la cause de ce qu’elle avait ressenti cet été, quand elle était loin d’eux tous. Loin de A. Loin de Lui, et de ses maladresses. C’était ça, qui la ferait sourire maintenant le matin, même avant sa joie d’être à P. Ce serait ça, qu’elle répondrait à ses amies, quand elles se poseraient des questions. Peut-être que Valentin leurs poserait la question aussi ? Et Orphan, et Aël, qu’elle avait rencontré dans le train. Elle espérait que non, ça l’angoisserait, de devoir répondre « oui » ou « non » à la question « T’es avec Artemis ? ».

Son vœu pourra être possible.

Elle est heureuse, au milieu des pâquerettes.
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