Sur les berges du lac

La fillette se réveilla tout doucement. Aujourd’hui était dimanche. Le premier dimanche depuis la rentrée. Un rayon de soleil tapa sur l’œil droite de Maylea. Les derniers jours de l’été. Dans quelques semaines, il ferait froid…Il fallait profiter de ces derniers jours ensoleillées. D’un coup, elle rabattit la couverture et sauta sur ses pieds. Elle sautilla vers la salle de bain, se brossa les dents, prit une douche rapide et en serviette, se dirigea vers son armoire. Hum…Qu’allait-elle porter ? Elle jeta un bref coup d’œil vers son réveil qu’elle avait désactivé en ce dimanche…7h30...7h30 !!! Comment ça 7h30 !! C’était beaucoup trop tôt ! Sauf qu’elle n’allait pas remettre son pyjama pour aller se rendormir maintenant qu’elle était presque prête…Bon, autant faire un footing matinal!

Bref, elle enfila donc un jogging, un tee-shirt et un sweat orange à capuche. Elle laça ses baskets et sortit. L’avantage, c’est qu’elle pourrait courir tout en découvrant le parc ! Waouh quelle bonne idée elle avait eu ! … Non, peut-être qu’elle aurait dû aller se rendormir…Enfin, bon, elle était réveillée là… Elle descendit les escaliers à petites foulées, question de s’échauffer. Le château était encore vide à cette heure matinale. Elle ouvrit la porte du château par laquelle elle était arrivée il y a quelques jours et sortit. La brise matinale la rafraichit. Elle respira un bon coup en souriant. Puis, elle se mit à courir, ne suivant pas trop d’itinéraire particulier, évitant les chemins qui conduisaient à la forêt interdite. Au bout d’un moment, au loin, elle aperçut une forme. Maylea ralentit. Une personne ? Fallait-elle qu’elle s’approche ? Si c’était une fille, elle allait avoir du mal. Surtout si elle n’était pas du même caractère qu’elle. Bah, il fallait essayer. Elle marcha rapidement vers la personne.

En s’approchant, Maylea se rendit compte que c’était effectivement une fille. Une fille aux cheveux violets. Mais…ne l’avait-elle pas déjà vu cette fille ? Au dortoir peut-être ? Ou dans la salle commune ? De toute façon, la fillette était sûre que la fille était de Poufsouffle. Maintenant, les deux filles n’étaient plus qu’à environ un ou deux mètres de distance.

- Salut ! ça va ?

Maylea se rendit compte que sa camarade regardait le ciel, c’est pourquoi elle se tut tout d’abord. Elle s’assit à côté de la Poufsouffle, regardant également le soleil qui se levait. Elle tenait à maintenir le silence. Pour l’instant tout du moins. Jusqu’à ce que la Jaune et Noire lui réponde. Elle sourit. Combien de temps cela faisait qu’elle ne s’était pas tue ainsi ? (elle ne compte pas les moments d’habillage). Combien de temps cela faisait qu’elle n’avait pas eu le désir de faire des efforts pour une fille, quitte à assumer les conséquences ? 9 ans. Il paraissait qu’elle avait eu une copine quand sa mère l’avait mise à la crèche pour quelques heures…

- Bonjour. Oui je vais bien, merci.

Maylea vit le sourire de la jeune fille. Pouvait-elle se permettre de parler comme à son habitude ? Non, autant y aller doucement. Seulement sa langue bouillait déjà : Que faisait-elle si matinale ? Comment s’appelait-elle ? Avait-elle eu une impression positive de cette rentrée ? Etc…etc…Mais la fillette se tut.

- Je ne suis pas la seule à être matinale on dirait.

Maylea garda son sourire et ne put s’empêcher de dire, automatiquement :

- Oui. Enfin, à la base, je voulais faire la grasse matinée mais quand j’ai regardé mon réveil, il n’était que 7h30 et vu que j’étais levée, j’ai décidé de faire un petit footing matinal.

Zut. Zut. Zut de Zut. Trop tard. Il fallait qu’elle se taise. Pourquoi ne se taisait-elle donc pas ? Maylea se mordit la langue. Mince. Bon…Tant pis. Elle était comme ça et elle n’y pouvait rien…Elle se dit donc que parler révélait son côté naturel, alors bon…Elle se présenta donc :

- Au fait, je m’appelle Maylea. Maylea Wilson. Et toi ?

Elle sourit et ne se mordit plus la langue. Oui, elle devait rester naturelle. Même si la fille en face d’elle, ou plutôt à côté, était de la même gente qu’elle et que c’était la deuxième fois…Enfin, première fois si on prenait en compte que gazouiller n’est pas parler. Maylea se demanda comment ça se faisait qu’elle arrivait parfaitement de discuter avec des garçons alors qu’elle n’avait jamais été attirée par la discussion avec les filles de son école ? Aujourd’hui devait être un grand jour alors…

Elle ne tendit pas sa main. Elle détestait serrer la main des gens. Peut-être était une question d’habitude et que si elle le faisait, elle s’adapterait. Avec les garçons, c’était un signe de main et un « Salut, ça va ? ». Rien que ça. Rien d’autre…

Elle reporta ensuite son attention sur les yeux de la fille. Violets. Qu’ils étaient beaux… Ses yeux bleus à elle ne représentaient rien du tout par rapport aux yeux de cette fille. Elle, elle avait des yeux bleus qu’on disait profonds. Mais les gens qui disaient ça n’avaient pas, en tout cas, vu les yeux de la camarade de Maylea.

Maylea sentit le regard gêné de la dénommée Betty quand celle-ci rencontra le regard perçant (voire dévisageant) de la fillette. Zut. Zut de Zut. Non, on ne dévisageait pas les gens. Ici. Et nulle part ailleurs. Ça ne se faisait pas. Zut. Cela faisait approximativement 7 fois qu’elle disait mentalement le terme « Zut ». Elle commençait à avoisiner ses records là. Son record était de 43 Zut en moins de 3 minutes. Elle se souvenait de cette scène comme si c’était hier…Son premier match de football. Un match amical certes mais ce fut celui qui révéla ses talents de footballeuse. Elle était sortie des vestiaires. Il pleuvait averse. Elle devait avoir dans les 6 ans. Le sifflet retentit. Elle n’avait pas couru trois mètres que ses cheveux s’aplatirent sur ses yeux, trop mouillés. Trois zut avait retenti dans son esprit. Puis elle avait chassé ses tifs, s’était remise à courir en quête du ballon rond…Et c’était pareil pendant plus de 85 minutes…Les 5 dernières minutes, il ne pleuvait quasiment plus, le sol était glissant. Elle réussit à prendre le ballon du pied d’un adversaire et à marquer un but inespéré pour l’équipe de la fillette. Ok, le gardien de l’équipe adversaire faisait un salut à ses parents…Mais bon…

Ce souvenir ne prit à la fillette Jaune et Noir que quelques secondes. Le temps en fait qu’elle comprenne qu’elle avait été malpolie de dévisager sa camarade.

- … Heu…. Tu en pense quoi de cette école ?….. Elle est grande n’est-ce pas ?…. Je n’aurai jamais cru que ce serait aussi immense ici….. Puis dans un château, en plus…..

Cette fois, beaucoup plus discrètement, Maylea vit que Betty ne la regardait plus, sûrement gênée. Zut. Elle regardait le lac. Bon, il fallait lui répondre. Normalement. Non, d’abord s’excuser.

- Désolée. J’aurais pas dû te dévisager comme ça. Mais tu as vraiment de beaux yeux.
Bon sang, c’était cru. Mais la jeune et naïve Maylea ne savait pas qu’il y avait un sous-entendu à cette phrase. Pour elle, il n’y en avait aucun et elle ne disait que la vérité. Elle sourit et continua, apparemment contente que Betty se mette à parler. Elle tourna la tête vers le château, dût lever la tête pour apercevoir les toits.

- Oui, c’est vrai que c’est haut. Daniel m’a dit qu’une fois quand il était en première année, il a voulu aller dans une salle de cours, je n’arrive pas à me souvenir de quel cours c’était, il s’est perdu dans les couloirs…

Elle rit un peu. Au fait, pourquoi racontait-elle ça ? Bon, autant vivre au jour le jour. Qui est bavard le reste pour toujours. Si Betty ne l’appréciait pas pour cela, tant pis. La fillette ne pouvait se borner à rester bouche cousue. Dommage…Mais elle aurait compris qu’aujourd’hui, elle ne pouvait faire d’efforts pour ça. Elle venait juste d’arriver. Peut-être que plus tard, elle y arriverait…Mais ce sera changer de personnalité…

En attendant la réponse de Maylea, Betty regardait toujours le lac, se souvenant encore de son arrivée. Il faut dire aussi que ce n’était pas aussi vieux que ça. C’était à peine il y a quelques heures. Beaucoup d’heures, même. La descente du train, le demi géant qui les avaient accueillis, eux les premières années, la traversée dans les barques, la première image du château en pleine nuit, en plus, avec toutes ces lumières qui l’éclairait aussi. L’entrée dans le grand hall, la grande salle, la répartition, le festin qui s’était ensuivi, etc…. Betty n’avait certainement pas fini d’y repenser pendant les premiers mois qui allaient suivre. Elle allait en écrire des choses à ses parents.

Puis la voix de Maylea la fit sortir de ses petites pensées. Elle s’excusait de la façon dont elle avait dévisagé Betty. Mais ce qu’elle dit par la suite, fit sursauter un peu la jeune Poufsouffle et la gêna encore plus. Elle senti donc ses pommettes changer de couleur et chauffer un peu. Que répondre à ça ? Surtout venant d’une autre fille.
Betty resta un moment interdite, essayant de se souvenir de ce que lui avait dit son père quand cela était arrivé à son ancêtre. Car Betty tenait cette couleur d’yeux si rare d’une grande tante du côté moldu de son père et on lui avait à elle aussi fait cette remarque.
En attendant que cela lui revienne, elle écouta la réponse de Maylea au sujet de l’école et elle lui parla aussi d’un Daniel.
Betty décida donc maintenant de tourner son visage vers Maylea, laissant l’eau noire de côté pour un moment et avec un petit sourire un peu réservé.

- Ha d’accord…. Je me disais aussi…. Qu’est-ce que j’ai pour qu’elle me regarde ainsi…… Heu… Et bien je te remercie…. Apparemment je suis la dernière de la famille, depuis quelques générations, à avoir cette couleur violette…..

Puis revenant sur la réponse de Maylea en ce qui concernait la grandeur de Poudlard et de ce garçon dont elle venait de parler, Betty répondit essayant d’afficher un sourire plus naturel.

- Oui, il faut bien se repérer. C’Est-ce que j’ai essayé de faire depuis que je suis là, mais ce n’est pas évident. Et puis il y a ces escaliers, que je n’ai pas encore emprunté, qui n’arrêtent pas de bouger…..Daniel ?….

Betty ne demanda pas qui était ce garçon. Enfin pas directement. Mais apparemment ce Daniel était dans une année bien supérieure à la leur. Puis Betty n‘était pas d’une nature très curieuse, plutôt observatrice on va dire. Puis cela ne la regardait pas aussi. Puis Betty regarda aussi le grand bâtiment qui se dressait derrière elles, un peu plus loin. Ces grandes tours, ces remparts…. Un petit sourire rêveur naquit sur les lèvres de la jeune Betty. Il y avait tellement d’endroits à découvrir.

- Oui, il faut bien se repérer. C’est-ce que j’ai essayé de faire depuis que je suis là, mais ce n’est pas évident. Et puis il y a ces escaliers, que je n’ai pas encore empruntés, qui n’arrêtent pas de bouger…..Daniel ?….

La fillette fit un sourire compréhensif. Soudain, quand Betty aborda le sujet des escaliers qui bougeaient tout le temps, Maylea eut une idée. Une idée dangereuse certes mais qui lui mettait de l’adrénaline dans les veines. Elle se dit de monter tout en haut, ou de quelques étages, de faire demi-tour et de se mettre à courir, le plus rapidement possible. A chaque fois que l’escalier tournait, elle sauterait vers le prochain…Bon sang, plus dangereux que ça pour le moment, elle ne voyait pas. Par contre, en fait, le plus dangereux était de manquer l’escalier… Elle irait s’aplatir sur le sol…Cette pensée lui fit froid dans le dos et elle émit un léger tremblement. Bon, mieux valait ne pas effectuer ces sauts sans balai.

D’ailleurs, elle voulait voler. Apprendre à voler. Voler dans le ciel…Quand Daniel s’amusait à voler dans le jardin, elle l’enviait…Elle voulait tant monter avec lui…Et mais au fait, Betty lui avait posé une question…Enfin, elle avait prononcé le nom de Daniel telle une question. Maylea avait compris. Pour une fois, elle avait compris le sous-entendu et répondit donc :

- Ah…c’est mon frère. Il est parti de Poudlard il y a un ou deux ans déjà. Là, il travaille à Sainte Mangouste.

Et pendant ce temps, au-dessus des deux jeunes filles, le soleil s’était levé. Tout doucement. Mais sûrement. Souvent, la fillette se comparait à ce soleil levant. On lui avait toujours dit d’aller à son rythme. C’était comme la fable qu’elle avait appris lorsqu’elle était en primaire. Le lapin et la tortue. Non, ce n’était pas. C’était quoi déjà ? Ah oui…Le lièvre et la tortue. C’était comme le sport en fait. Une course. Sauf que le lièvre avait couru aussi vite que possible et très sûr de lui, avait attendu contre le tronc d’un arbre. Finalement, il s’était endormi et la tortue l’a dépassé. Et même plus, elle a gagné la course. Cette fable la faisait toujours sourire… Mais ce n’était pas le moment de penser à ça, elle devait faire connaissance avec Betty. C’est pour cela qu’elle demanda :

- Et sinon, quelles sont tes passions ?

Elle pensa que ça aurait été encore plus débile de demander « Qu’est-ce que tu aimes dans la vie ? » On pouvait aimer pleins de choses mais pas passionnément. Maylea sourit, attendant la réponse de sa camarade, espérant trouver un point commun avec Betty. Elle voulait mettre à la jeune fille à l’aise, apparemment timide.

- Je crois que…. c’est… voler… ma mère m’a montré une fois comment il fallait faire…. Puis elle m’a fait monter avec elle sur son balai…. J’étais plus jeune bien sûr… ce n’était qu’une fois, mais je n’ai pas oublier. On ne peut pas oublier ça….. L’ivresse de la vitesse, de la hauteur…. Sentir le vent…..

Zut. Maylea sentit que sa question était trop vague mais bon, au moins Betty avait su répondre. D’ailleurs, la fillette sentit tout de suite que le vol était le point commun des deux filles. Evidemment, Maylea préférait pour le moment le football au Quidditch mais elle commençait à s’intéresser à ce sport sorcier.

Voler…Daniel était dans l’équipe de Poufsouffle avant. Un Poursuiveur qui marquait de nombreux points. Il avait d’ailleurs été un élément clé de son équipe à plusieurs matchs. Sauf peut-être les fois où l’attrapeur attrapait le vif d’or avant que Daniel n’ait pu marquer autant de points qu’il aurait voulus. La fillette avait toujours été admirative de son frère quand il s’entraînait. Quand il en avait l’occasion, il l’emmenait avec elle. C’était un terrain vague, cloisonné que les Moldus n’utilisaient plus. Bien sur, Daniel ne volait pas trop haut. Mais quand même…Elle l’avait toujours admiré pour cela. Le vol…quelque chose de fabuleux. C’était peut-être pour cela qu’elle voulait suivre l’exemple de son frère en entrant dans l’équipe de Poufsouffle à son tour.

Tout à coup, Betty lui posa une question :

- Tu as déjà volé avant … de rentrer à Poudlard…. ?

Elle sourit et commença à raconter :

- Oui. Mais Maman et Papa ne veulent pas vraiment que j’en fasse toute seule en-dehors de l’école. La première fois que j’en ai fait, c’était avec Daniel. Ensuite, il m’a enseignée les bases du Quidditch pendant l’été dernier.

Elle fit une pause de quelques secondes afin de réfléchir à comment elle allait formuler ce qu’elle voulait dire et si elle devrait vraiment le dire ou pas, se décida et ajouta :

- Tu as parfaitement raison. Je préfère la vitesse. J’aimerais bien m’inscrire dès que je le peux dans l’équipe de Poufsouffle. Mais je ne sais pas si je suis trop jeune ou pas…

La dernière phrase était-elle destinée à Betty ou à elle-même ? Maylea ne le savait pas. De toute façon, si Betty avait envie de la suivre dans son envie d’entrer dans l’équipe, c’était son droit.

[HJ : désolée, pas beaucoup d’initiative dans ce post…]

Tout en attendant la réponse de Maylea, Betty était repartie dans ses souvenirs pas si lointains que ça. La jeune fille se revoyait voler en compagnie de sa mère, sur le même balai bien sûr puisqu’elle était encore trop petite pour en avoir un à elle toute seule. Surtout que le balai était un peu têtu. Enfin, celui de sa mère en tout cas. Elle se souvenait de la fois où le balai n’avait pas voulu répondre aux ordres pourtant si fermes de sa mère. Sa mère avait rit en disant à Betty qu’il faisait  "grève". Un mot que la petite Betty de ce temps n’avait pas du tout compris, évidemment. Bref, elles avaient dû reporter leur ballade dans les airs à un autre jour. Toujours dans ses pensées, Betty vit le sourire de Maylea et se concentra donc sur la réponse de sa camarade de maison.
Ainsi, Betty apprit que Maylea avait elle aussi pratiquer le vol sur balai avant d’entrer à Poudlard et qu’elle en connaissait également un peu sur ce fameux sport dont Betty entendait parler depuis son arrivée, le Quidditch.

- Heu…. Je crois que c’est seulement à partir de la deuxième année que l’on peut entrer dans une équipe…. Puisque avant on est pas censé savoir voler sur un balai, étant des nouveaux arrivants. Donc, je pense qu’il te faudra attendre l’année prochaine, malheureusement.

Betty afficha un petit sourire navré à Maylea qui avait l’air très pressée de pratiquer ce sport.

- Mais tu n’as pas peur ? J’ai entendu dire que c’était quand même un sport assez dangereux.

Demanda soudainement Betty se rappelant les rumeurs qui couraient dans les couloirs du château et aussi dans les souvenirs de sa mère qui lui avait raconté les fois où même quelques joueurs étaient tombés de leur balai pour, malheureusement, ne plus se relever ou bien se retrouver à en soins intensifs.
Ce qui donna aux prunelles violettes, de la jeune fille, posées sur Maylea, un reflet inquiet.
Dans tout les cas, pour Betty, c’était clair et net. Même si elle adorait voler plus que n’importe quoi pour le moment, elle n’ira pas sur un balai pour pratiquer ce sport. Non, elle le regardera peut-être des gradins, en tant que supportrice. Surtout qu’elle n’était pas très adroite. Il ne manquerai plus qu’elle fasse chavirer un joueur. Même si avec de l’entraînement, elle réussissait à mieux voler et garder son équilibre sur son balai, se serait uniquement pour le plaisir d’aller danser avec les nuages bas et zigzaguer avec quelques volatiles qui n’auraient pas peur de se prendre une jeune fille et son balai en pleine face.


[HJ : Ce n'est rien, j'ai fait un peu .... court, aussi ^^]

- Heu…. Je crois que c’est seulement à partir de la deuxième année que l’on peut entrer dans une équipe…. Puisque avant on est pas censé savoir voler sur un balai, étant des nouveaux arrivants. Donc, je pense qu’il te faudra attendre l’année prochaine, malheureusement.

Maylea grimaça. Elle aurait tellement voulu entrer dans l’équipe de Poufsouffle dès maintenant. C’aurait été une expérience merveilleuse…Mais la Jaune et Noir enchaîna :

- Mais tu n’as pas peur ? J’ai entendu dire que c’était quand même un sport assez dangereux.

Hum…Comment lui expliquer que c’était l’adrénaline que Maylea cherchait ? Bon effectivement, c’était dangereux et le plus souvent, on se prenait un Cognard en pleine tête mais bon…

- Hum…Oui, c’est vrai que c’est dangereux. J’ai d’ailleurs entendu dire que certains sportifs s’étaient retrouvés paralysés à cause de ça…

Elle frissonna légèrement. C’était en fait la seule chose qui la freinait un peu dans son désir de vouloir pratiquer le Quidditch. Nombreux avaient été les sportifs qui n’étaient pas que paralysés, ils étaient blessés et se retrouvaient à Sainte Mangouste ! Bon, si la fillette se retrouvait à l’hôpital, au moins, elle retrouverait Daniel et son père !... C’était glauque de penser ça…

- Mais je suis sûre que ça pourrait être une expérience magique !

Elle sourit, essayant de ne pas s’imaginer Elle l’année suivante sur son balai à 5 mètres de haut se prendre un Cognard en pleine tête, lâcher prise et tomber à une vitesse vertigineuse en direction du sol…ça faisait froid dans le dos. Et magique était le mot. Elle s’imaginait, lançant de toutes ses forces une balle rouge pour faire marquer son équipe.

Tout à coup, le ventre de Maylea gronda. Elle rit. Zut, elle avait complètement oublié de manger…En temps normal, elle mangeait bien surtout au petit-déjeuner. Avec un frère et un père qui travaillaient dans le domaine de la santé, elle ne pouvait rater le petit déjeuner, qui d’après eux, était un repas vital que personne ne se devait de manquer. Si, pour quelque raison, on sautait le petit-déjeuner, on se retrouvait quasiment à l’orée de la mort….

- Au fait, tu as mangé ?

Question légèrement idiote. Betty avait sûrement mangé. Mais au cas où. Une idée germa dans l’esprit de Maylea : si la réponse de sa nouvelle copine était négative, elles pourraient aller déjeuner toutes les deux ! Elle sourit, cette fois, beaucoup plus sûre d’elle.