Saleté de hibou!

Thomas, épuisé par la journée de la veille, flanait tranquillement dans la salle commune, attendant l'heure de partir à son prochain cours. Il lisait son cours de Botanique sur un des canapés en face de la cheminée quand une jeune fille pénétra brusquement dans la tour, visiblement pressée.
Le jeune garçon, de toute façon lassé de sa lecture, se mit en tête de la suivre quand il remarqua qu'elle pénétrait dans le dortoir des filles.
*Pourquoi toujours dans les moments intéressant ne peut-on pas savoir ce qui se passe? Bon, je vais monter dans ma chambre et voir si j'ai pas quelquechose pour faire passer le temps*
Il sauta donc de sa banquette mais fut retardé car il avait renversé tous ses cours. Finissant par avoir tout retrouvé il monta quatre a quatre les marches de son dortoir et jeta ses cours sur son lit.
Essouflé il alla ouvrir sa fenètre. C'est alors qu'il aperçut la jeune fille de tout à l'heure sortir par la fenètre de sa chambre.
*Mais qu'est ce que ???? Elle va se tuer ! Raaa je fais quoi moi? Reste pas planté là comme ça ! Bon je vais quand même pas me précipiter aussi sur le toit? Je suis pas aussi bête que ca hein?*
Sur cette conclusion il enjamba la fenètre de sa chambre, jurant. Il grimpa par le mur jusqu'au toit au dessus de lui. Résigné, il continua sa montée. La fillette rentra a nouveau dans son champ de mission. Ce qu'il vite le stupéfia alors, au milieu de ce toit, dans le vent et le déséquilibre, elle était en train de retirer un paquet des pattes de ce qui était visiblement son hiboux de compagnie. Celui-ci, une fois libéré, ne se priva pas de partir au plus vite.
C'est alors qu'il lui sembla voir un déséquilibre de la jeune fille. Se jetant vers elle pour la secourir, il lui hurla :
-Attention !

Thomas tendit sa main a la jeune fille, la voyant basculer. Paniqué il tendit encore sa main, l'agitant, voyant qu'elle ne l'apercevait pas. Apercevant le vide derriere elle Thomas tenta de l'alerter quand il la vit saisir le pan de sa robe de sorcier. Une image de lui tombant dans le vide avec elle s'imposa immédiatement à ses pensées et il se saisit de la pointe de la tour pour s'assurer une prise ferme.
Les pieds balants a moitié dans le vide, la jeune fille accrochée a sa robe pouvant rompre a chaque instant il commença a paniquer. C'est alors que la voix de la jeune fille s'éleva.
"-Excuse-moi? Tu... Tu pourrais m'aider? S'il te plait..."
Héberlué Thomas baissa la tête et la dévisagea, cherchant à savoir si elle se moquait de lui. La tête effrayée de la jeune fille lui intima que ce n'était pas le cas. Il chercha un moyen de rétablir une position moins périlleuse il balaya la scène du regard. Un rebord de fenètre se tenait à plus de 5 mètres d'eux, innaccessible. En dessous de la fille? Un précipice, rien d'autre.
N'ayant aucun moyen de faire basculer la situation, il se tenta à une manoeuvre pour le moins hasardeuse et tendit sa jambe à la jeune fille, qui se romprait surement moins facilement que sa robe. Accompagnant ce geste de la parole il lui répondit :
"Je crois avoir déjà commencé, alors autant terminer..."

Le garçon observa la jeune fille s'aider de sa jambe pour regagner une position plus sure. Durant son assention il eut l'occasion de l'observer. Sa première réaction fut d'observer qu'en fait elle était plutot mignonne... Juste au moment ou il se fit cette remarque, elle remit ses cheveux en place, découvrant son visage. Cela lui parut assez ironique qu'ici, sur le toit, dans le vent, il restait la, l'observant. Mais bon...
"-Merci beaucoup... Je sais pas ce que j'aurais fait sans toi!"
Souriant malgrès lui il hocha la tête pour lui signifier que ce n'était rien.
"-Sinon, euh, qu'est ce que tu faisais ici?"
C'est alors qu'il remarqua le colis dans la goutiere du toit. Se baissant pour le ramasser, il se déséquilibramais se rattrapa dans un juron. Ramassant cette fois bien le colis il lui tendit en disant.
"Je crois que ca a un rapport avec ca".
Son sourire ironique tenta de lui faire oublier son déséquilibre d'il y a une seconde, meme si son coeur lui, battait encore la chamade du risque inutile qu'il avait pris, juste pour faire bon effet. Pourquoi d'ailleurs s'acharnait il a faire bon effet aupres de cette jeune gryffondor?

Léonora fut vite rassurée par le sourire sympathique qui se dessina sur le visage de son interlocuteur.

"-Sinon, euh, qu'est ce que tu faisais ici?"

Léonora se rappela soudain de son colis. Comme à son habitude, elle avait toujours les pensées ailleurs. Et puis c'était la première fois qu'elle discutait avec un garçon de sa maison. Elle tourna la tête vers son colis à deux doigts de tomber de la gouttière. Le jeune homme avait du voir ce mouvement puisqu'il se précipita plus ou moins pour le récupérer, manquant encore une fois de tomber à la renverse. Léonora eut un léger sursaut lorsqu'elle le vit se déséquilibrer mais il se rattrapa assez tôt pour ne pas tomber. Il lui tendit alors le colis.

"Je crois que ca a un rapport avec ca" lui dit-il un sourire ironique au coin des lèvres.
Léonora pris le paquet, et lui rendit son sourire

"Oui en effet. Merci. Cette saleté de hibou devait le déposer à la volière ce matin mais il a décidé de monter jusqu'à la tour et... Je n'ai jamais été très à l'aise avec les hiboux et je l'ai effrayer et c'est pour ça qu'on est là maintenant... tous les deux... Excuse-moi j'ai été vraiment stupide. je ne te remercirai jamais assez."

Léonora baissa la tête, gênée d'avoir entrainé ce garçon au péril de sa vie, jusque sur le toit pour un simple colis de matériel de potions. Elle regarda ce colis, enrouler dans du paier craft, maintenant déchiré par la patte du hibou et le vol plané sur le toit, puis elle releva la tête et regarda le jeune homme l'air désolé.

Je ne t'ai même pas demandé ton prénom... Dit-elle alors se rendant compte qu'elle ne connaissait même pas l'identité de celui qui lui avait sauvé la vie.

La jeune fille n'était visiblement pas décidée à se moquer de Thomas vis à vis du fait qu'il avait failli tomber à cause de son empressement. Soulagé, il la vit répondre à son sourire. Oubliant jusqu'au fait qu'il était là, sur le toit de la tour de gryffondor, avec un précipice a moins d'un mètre de lui, il restait réjoui de voir ce sourire sur les lèvres de la jeune gryffondor.
-"Oui en effet. Merci. Cette saleté de hibou devait le déposer à la volière ce matin mais il a décidé de monter jusqu'à la tour et... Je n'ai jamais été très à l'aise avec les hiboux et je l'ai effrayer et c'est pour ça qu'on est là maintenant... tous les deux... Excuse-moi j'ai été vraiment stupide. je ne te remercirai jamais assez."
Amusé par l'histoire de la jeune fille, il ne remarqua pas le commentaire qu'elel avait placé. "tous les deux". Peut etre aurait il du mais cela ne fut pas le cas. Amusé également par la perspective de voir quelqun le remercier il s'empressa de lui répondre, mais ne put car la fille avait baissé la tête, visiblement génée. Il remarqua qu'elle observait en réalité son colis, visiblement abimé par cet hiboux décidément pathétique. C'est ainsi qu'il la vit relever la tête, l'air désolé. A tord il pensa que c'était en rapport avec le fait que son colis était abimé. Un petit peu déçu il l'entendit répondre :
"-Je ne t'ai même pas demandé ton prénom..."
Se rendant compte en effet que tout cet échange avait eu lieu sans même savoir qui ils étaient, il finit par répondre :
"Pourquoi stupide? Non je ne pense pas que ce fut le cas, ce devait juste être quelquechose d'important. Néanmoins... Essais de ne plus essayer de retourner sur ce toit récupérer un colis."
Il n'aviat pu s'empêcher de laisser une petite blague passer, afin de détendre l'atmosphère.
"Et vraiment pas de quoi me remercier, c'est des choses qui arrivent. Mon prénom à moi c'est Thomas, le tien est?"
Sentant l'échange un petit peu futile étant donné les évènements qui venaient de se produire, il se força néanmoins a attendre patiemment sa réponse.

"Mon prénom à moi c'est Thomas, le tien est?"

"Léonora!" S'empressa-t-elle d'ajouter. Elle le regarda sans rien dire, l'air un peu gênée puis se mit à rire tellement elle se sentait idiote. c'était la première fois qu'elle discutait avec un garçon de sa maison et elle ne savait pas par où commencer. Ca lui semblait tellement compliqué. Elle avait l'impression de ne rien faire comme il faut. En regardant ces deux adolescents on aurait plus facilement pensé à un sourd et un aveugle qui essaient de communiquer. Après quelques secondes de silence Léonora parla enfin, toujours en riant.

"Je te promet de ne pas retourner sur le toit pour chercher un colis" Elle se calma un peu et ajouta: J'ai eu vraiment peur. Autant pour moi que pour toi. J'imagine même pas si on avait commencé l'année par un double suicide... Excuse-moi c'était nul comme remarque.

L'adrénaline faisait dire un peu n'importe quoi à Léonora. Le principal c'est qu'elle s'en rendait compte. Mais elle commença vraiment à se demander ce que Thomas pouvait penser d'elle. Une fille assez stupide pour monter sur un toit récupérer un colis, qui lui fait risquer sa vie et qui ne trouve même pas le moyen de le remercier convenablement. Elle eut un petit moment de panique mais se ressaisit

"Au fait, tu as un très joli prénom..." Elle lui esquissa un petit sourire d'excuse et laissa la sincérité reprendre le dessus.

"Léonora!"
Thomas sursauta. Non pas par rapport au prénom mais la jeune fille l'avait presque crié. Elle se mit brusquement à rire, réalisant à comment elle lui avait révélé son prénom. Thomas se joigna à elle.
"Je te promet de ne pas retourner sur le toit pour chercher un colis. J'ai eu vraiment peur. Autant pour moi que pour toi. J'imagine même pas si on avait commencé l'année par un double suicide... Excuse-moi c'était nul comme remarque. "
Thomas ne put s'empêcher de rire à nouveau à cette remarque, qu'il ne trouvait pas nulle. Léonora semblait troublée et Thomas vit durant une seconde une ombre de peur passer sur son visage.
"Au fait, tu as un très joli prénom..."
Thomas rougit à cette remarque.
"Je... Toi aussi tu sais. Eh puis... C'est vrai qu'un double suicide parce qu'on a raté une marche ca semble un peu étrange. Je... voulais savoir. Qu'est ce que c'est au juste que ce paquet?"

"Je... Toi aussi tu sais. Eh puis... C'est vrai qu'un double suicide parce qu'on a raté une marche ca semble un peu étrange. Je... voulais savoir. Qu'est ce que c'est au juste que ce paquet?"

Léonora vit le garçon rougir. Lorsqu'il lui répondit, elle aussi se mit à rougir. C'était une étrange situation. Mais Léonora était rassurée, sa petite remarque n'était finalement pas si nulle que ça. Elle revint brusquement à ses esprits lorsqu'elle entendit la question de Thomas. Elle regarda alors le paquet puis à nouveau Thomas.

"Mais où avais-je la tête?" Elle déchira le papier craft qui enrobait une boite en carton. " C'est un colis que ma tante m'a envoyé avec du matériel de potion. J'ai eu le malheur d'oublier d'en acheter au début de l'année et heureusement, l'école a été assez gentille pour ..."

Elle eu a peine le temps de finir sa phrase, lorsqu'une petite boule de poil blanche sortie d'une ouverture. Léonora sursauta, se tenant au sommet de la tour pour ne pas tomber à nouveau. Le colis glissa au bord du toit prêt à tomber. En deux temps, trois mouvements, Léonora sortit sa baguette.

"Wingardium Leviosa!" Le colis s'éleva dans les airs pour aller se poser sur le toit, dans un endroit plus stable. Léonora assise sur le toit pour ne pas tomber, se tourna alors vers la boule de poil qui tenait dans sa gueule un parchemin. Elle le pris et le lu en marmonnant

Ma chère Nora... Ton colis... matériel... surprise... UN CHIOT DE POCKY??? Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle leva la tête vers Thomas l'air estomaqué et reposa son regard sur le petit chiot blanc blottit sur ses jambes. Elle le caressa et reporta son regard sur Thomas. Voyant son air incrédule, elle se sentit obligée de fournir quelques explications

"Pocky, c'est ma chienne. Ma tante m'avait promis une surprise, mais je ne m'attendais pas à ça. Je n'avais pas d'animal de compagnie mais comme je n'ai jamais été à l'aise avec les hiboux, ma tante a préféré m'offrir un chien apparemment."

Thomas observa la jeune fille débaler son colis dont elle connaissait apparemment la contenance. Il devait contenir un matériel de potion. Thomas sursauta deux fois coup a coup lorsque la chien sortit de la boite et que la jeune fille dans un geste trop rapide pour l'oeil eu le temps de lancer le sort de Wingardium Leviosa, pour l'empecher de subir le sort qui lui était réservé quelque minutes plus tot. Deux suicides plus un chien écrasés en bas la ca aurait fait meme carément bizarre.
"Ma chère Nora... Ton colis... matériel... surprise... UN CHIOT DE POCKY???"
Pocky? Bon un chiot il avait compris mais Pocky? C'était une race de chiens ca?
"Pocky, c'est ma chienne. Ma tante m'avait promis une surprise, mais je ne m'attendais pas à ça. Je n'avais pas d'animal de compagnie mais comme je n'ai jamais été à l'aise avec les hiboux, ma tante a préféré m'offrir un chien apparemment."
Ravi Thomas lui offrit un grand sourire
"Eh bien je ne sais comment est ta chienne mais ce chiot est bien mignon. Comment tu vas l'appeler?"

"Eh bien je ne sais comment est ta chienne mais ce chiot est bien mignon. Comment tu vas l'appeler?"

Léonora avait à peine eu le temps de réaliser ce qu'il se passait mais elle n'avait pas du tout pensé à cela. C'est vrai qu'on ne peut pas laisser un chien sans nom, ce serait stupide. Mais Léonora n'avait aucune idée de quel nom elle pourrait lui donner. Tous les Médor et autres Brutus, qu'on rencontrait dans le monde Moldu paraissaient vraiment ringard dans le monde des sorciers. Elle leva la tête vers Thomas un peu désemparée par la rapidité des évènements.

Dis...? Tu pense que tu pourrais m'aider à trouver un joli prénom pour ce chien? J'ai vécu chez les Moldus pendant toute mon enfance et je ne connais pas vraiment les coutumes de sorciers en matière de nom d'animaux.

Elle le regarda avec des yeux de chien battu, implorant, pour réussir à le convaincre. En fait elle ne le faisait pas vraiment exprès, c'était sa nature. Et puis il avait l'air si gentil, qu'elle ne doutait pas une seconde qu'il allait l'aider encore une fois. Il avait quelque chose de si mysterieux dans le regard, qu'il lui faisait l'effet d'un sorcier qui aurait bu trois filtres d'amour.

Dis...? Tu pense que tu pourrais m'aider à trouver un joli prénom pour ce chien? J'ai vécu chez les Moldus pendant toute mon enfance et je ne connais pas vraiment les coutumes de sorciers en matière de nom d'animaux.

*Les coutumes de sorciers en matière de noms d'animaux. Comment savoir... Sa famille était totalement antipathique a l'idée de posséder des animaux. Que faire?*

Thomas profita de se repositionner sur ses appuis pour réfléchir à la question. Les yeux de la fille l'imporaient de faire quelquechose... De lui répondre. Mais que pouvait il dire? Après réflexion Thomas reprit la parole :

"Je... je pense que le meilleur moyen est de... De prendre le nom de quelqun d'important pour toI? Tu penses pouvoir choisir quelqun? Peut etre ta tante?"

"Je... je pense que le meilleur moyen est de... De prendre le nom de quelqun d'important pour toI? Tu penses pouvoir choisir quelqun? Peut etre ta tante?"

Cela paraissait être une bonne idée. A croire que ce garçon avait toujours des bonnes idées. Le seul soucis c'est que Léonora n'avait pas osé inspecté le chiot pour savoir si c'était un mâle ou une femelle. Elle chercha le parchemin qu'elle avait posé à côté d'elle pour y trouver l'information indispensable.

"Alors, voyons voir..." Elle relu le parchemin en entier et s'aperçu que sa tante lui avait écrit un post-scriptum: "PS: C'est une petite fille alors ne l'appelle pas Médor!" lut-elle à voix haute. Cela tombait bien, Léonora préférait avoir une femelle qu'un mâle. les femelles sont généralement plus câline et plus maternelles que les mâles. Elle regarda Thomas l'air songeur, réfléchissant à quel prénom elle allait choisir. Il y avait pas mal de personnes importantes pour elle après tout. Sa tante? Pourquoi pas mais Valérie, ça fait bizar pour un chien. Sa grand-mère paternelle? elle l'aurait surement mal pris si sa petite fille avait appelé sa chienne comme elle. Et puis soudain...

"Je sais!" s'écriat-elle. "Je vais l'appeler Ana! C'était le prénom de ma grand-mère. Elle est morte il y a quelques temps déjà... Qu'est-ce que tu en pense?" demanda-t-elle alors à Thomas pendant qu'elle caressait le petit chiot qui lui avait plutôt l'air satisfait de son nouveau prénom. Le jeune garçon avait quelque chose de désemparé dans le regard. Léonora ne savait pas vraiment dire si c'était le côté rocambolesque de la situation ou si elle avait remué, peut-être, des souvenirs malheureux chez lui. Elle éspéra de toutes ses forces ne pas l'avoir blessé.

"Alors, voyons voir..."

Thomas patienta tout le long de sa lecture attendant patiemment... Ou presque, la suite des évènements. Finalement, la jeune fille éleva à nouveau la voix :

"PS: C'est une petite fille alors ne l'appelle pas Médor!"

*Qu'est ce qu'elle pouvait bien chercher pour que ce soit cette phrase qu'elle aie retenue? Une petite fille? Ah, elle devait chercher son sexe pour lui attribuer un nom*

Thomas préféra ne rien dire, laissant la jeune fille réfléchir à souhait au choix du nom de ce qui était vraisemblablement une femelle. Thomas trouva bientôt que la discution paraissait quelque peu désuète sur le toit d'une tour du château, après avoir faillit a plusieurs reprises tomber dans le vide. Cependant... Thomas patienta car la curiosité le poussait à savoir quel pouvait bien être le nom choisi... Et si cela pouvait avoir un rapport avec son nouveau "sauveur".

"Je sais!" s'écriat-elle. "Je vais l'appeler Ana! C'était le prénom de ma grand-mère. Elle est morte il y a quelques temps déjà... Qu'est-ce que tu en pense?"

Thomas ne put ne pas laisser paraître sa déception... De plus le fait qu'elle aie choisi le prénom de sa grand-mère remuait quelques mauvais souvenirs dans sa mémoire... En effet sa grand-mère était pour ainsi dire, la seule personne de la famille qui lui avait manifesté du soutien... Suite à quoi ses parents l'avaient à proprement dit rayée de la famille... Apres cela il n'avait plus eu de contact avec elle restant isolé... C'est alors que Thomas s'aperçut que cela faisait un moment qu'il devait avoir l'air songeur.

"Je... C'est un joli nom. Et elle ne... Se vexera pas puisqu'elle ne le saura pas... Pour ma part je ne pourrais recevoir d'animal de mes parents donc... Autant laisser tomber. Elle a l'air bien content de son prénom en tout cas..."

Thomas baissa la tête, préférant ne pas montrer la déception qui s'était emparée de lui.

"Je... C'est un joli nom. Et elle ne... Se vexera pas puisqu'elle ne le saura pas... Pour ma part je ne pourrais recevoir d'animal de mes parents donc... Autant laisser tomber. Elle a l'air bien content de son prénom en tout cas..."

"oh... Je..." Léonora se rendit compte de son manque de tact. Elle n'avait pas réalisé à quel point Thomas aurait souhaité que ce petit chiot si mignon porte son nom ou quelque chose qui ait un rapport avec lui. Le voyant baissé la tête elle posa le chiot dans le carton et se leva pour être face à lui. Il était à peu près de la même taille qu'elle. Elle baissa la tête et chercha son regard. Voyant qu'il ne bougeait pas, elle lui souleva le menton doucement pour qu'enfin il la regarde.

"Excuse-moi... Je ne pensais pas que tu... Je n'arrive même pas à te remercier correctement pour tout ce que tu as fait pour moi. La seule chose que je trouve à faire sur les toits de l'école c'est essayer de trouver un nom pour mon chien alors que tu es planté là tout seul à...

Elle ne trouvait plus ses mots. Le regard de Thomas avait quelque chose de si intense qu'elle en était paralysée. Il commençait à pleuvoir et de fines goutelettes perlaient sur son visage. Elle essaya de se rapprocher un peu de lui pour s'éloigner du bord mais son pied dérapa sur une tuile humide. Dans un geste déséspérée elle s'accrocha au cou de Thomas pour ne pas tomber. Se rendant compte de la soudaine proximité que cela avit engendré, elle le relâcha immédiatement les joues toutes rouges, se confondant en excuses.

Vraiment désolé, je... je ne voulais pas... Je suis désolé. finit-elle par dire pour éviter d'empirer sa situation. A son tour elle baissa la tête pour cacher la gêne évidente sur son visage. La pluie ruisselait maintenant sur ses cheveux.

Thomas n'entendit que vaguement le "Oh... je..." de la jeune fille. Plongé en lui même il réfléchissait...

*Enfin quoi, tu connais la fille depuis deux minutes, deux toutes petites minutes. Bon a peu près quoi. Et tu voudrais qu'elle donne ton nom à son chien? Tu as la tête où toi... Il s'est peut être passé pas mal de choses mais quand même...*

Thomas sentit avec appréhension la main de la jeune fille se glisser sous son menton pour lui relever la tête. Croisant à nouveau son regard avec la jeune fille, il bénit les gouttes de pluie ruisselant sur son visage cachant ses larmes. Dans le vent et les frissons de froid qu'il ressentait... Dont il doutait que le froid soit réellement à l'origine... Il entendit le chuchotement de la jeune fille.

"Excuse-moi... Je ne pensais pas que tu... Je n'arrive même pas à te remercier correctement pour tout ce que tu as fait pour moi. La seule chose que je trouve à faire sur les toits de l'école c'est essayer de trouver un nom pour mon chien alors que tu es planté là tout seul à..."

Thomas ferma les yeux. Malgrès tous ses efforts il ne pouvait pas... Cacher sa douleur, son ressentiment... Soudain la jeune fille bascula à nouveau et se retrouva totalement contre lui. Rougissant totalement, Thomas sentit son coeur manquer un bâtement. Que s'était il passé? La jeune fille était elle bien contre lui là? Mais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire la jeune fille s'était redressée bredouillant:

Vraiment désolé, je... je ne voulais pas... Je suis désolé.

Thomas aurait bien rit de la situation très embarassante si son coeur affolé le lui avait permis. Désolé, il la vit baisser la tête de gêne. Désemparé il chercha une conduite appropriée mais ne savait que dire ou que faire sans accentuer encore sa gêne. Se disant que la jeune fille avait plus besoin d'être rassurée qu'autre chose il écarta de sa main ses cheveux humides de son visage, caressant sans s'en rendre compte doucement sa joue au passage.

"Ne sois pas... Désolée. Ne sois pas désolé autant que tu n'as pas besoin de t'excuser. Je... Ca arrive de trébucher et... Je ne t'en veux pas du tout... Enfin ce que je veux dire c'est que... Eh bien c'était plutôt bien."

Rougissant et réalisant ce qu'il venait de dire il paniqua et bredouilla vivement :

Qu'est ce que j'ai dit... Oh non non non... Désolé

Paniqué et réalisant que sa main était toujours contre la joue de la jeune filel il la retira prestement, refermant ses bras sur son torse, cherchant comme à se protéger de son regard surement courroucé. Il ferma vivement les yeux, ne voulant voir la réaction de la jeune filel qui s'enfuierait surement, vexée.

Léonora fixait toujours ses chaussures lorsqu'elle sentit la main du garçon dans ses cheveux. Elle releva la tête. Le garçon se tenait à quelques centimètres d'elle seulement. sa main s'était maintenant posée sur la joue de la jeune fille, la caressant doucement, d'un geste presque machinal.

"Ne sois pas... Désolée. Ne sois pas désolé autant que tu n'as pas besoin de t'excuser. Je... Ca arrive de trébucher et... Je ne t'en veux pas du tout... Enfin ce que je veux dire c'est que... Eh bien c'était plutôt bien."

Le coeur de Léonora fit un bon dans sa poitrine lorsqu'elle entendit cette dernière phrase. C'était plutôt bien...? Mais elle n'avait passé que quelques secondes les bras autour de son cou. Elle n'avait fait que penser à sa survie. Certes il y avait surement d'autre moyen de sauver sa vie que de s'accrocher à un garçon mais c'était ce qui lui avait semblé le plus rapide sur le moment.

"Qu'est ce que j'ai dit... Oh non non non... Désolé"

La main du garçon s'en alla brusquement de sa joue. Léonora n'avait pas eu le temps de comprendre toute la situation. Son attention ne s'était portée que sur cette simple phrase "C'était plutôt bien". Mais à bien y réfléchir, ça n'avait rien de choquant. Après tout quelques instants plus tôt, c'est elle qui avait désseré son étreinte, gênée d'avoir osé enlacer un garçon qu'elle connaissait à peine et pourtant elle aussi avait trouvé ça bien. Elle avait du mal à réfléchir, elle n'avait pas tout saisi, ce que le garçon voulait dire, ce qu'elle elle pensait... Tout ça était très confus dans sa tête. Elle leva son regard vers Thomas, des gouttes de pluies ruisselant sur son visage et ses cheveux. Sa robe était trempé, elle avait froid.

C'est... C'est pas grave... Moi non plus je ne sais plus trop ce que je dis

Elle se tourna et regarda autour d'elle. Elle arrivait à peine à ouvrir les yeux tellement il pleuvait. Le ciel était de plus en plus sombre, il n'y avait pas un bruit à part celui de la pluie. La nature était silencieuse, la Forêt Interdite plus sombre que jamais, le Lac Noir plus noir encore. Avec tout ces évènements, elle n'avait pas eu le temps d'aprécier la magnifique vu qui leur était offert. Elle reporta son regard sur Thomas. Il avait une triste mine. Lui aussi était trempé. Elle n'avait pas remarqué à quel point ses yeux était rouge. Elle s'avança à nouveau vers lui.

Ca va...? demanda-t-elle timidement, poussant, à son tour, de sa main, les cheveux mouillés qui cachait le visage du garçon.

Thomas était bouleversé, perdu et... perdu. Qu'avait il dit? Il ne savait plus ou se mettre après cette remarque. La confusion était maintenant reine dans son esprit.

C'est... C'est pas grave... Moi non plus je ne sais plus trop ce que je dis

Thomas réagi a peine... C'était à se demander s'il avait même entendu? En réalité ou il avait entendu... "je ne sais plus trop ce que je dis". Que devait il comprendre? Que oui il avait fait une gaffe et qu'il n'aurait pas du dire ca? Encore plus perdu il persista dans son attente et ca réflexion qui, l'une comme l'autre, ne menait à rien. Il aperçu rapidement entre ses mèches de cheveux détrempés que la jeune fille observait l'horizon, se désinteressant visiblement de lui. Thomas retint un soupir... Après ce qu'il avait dit que pouvait il attendre? Ca lui avait juste échappé et... et... c'était impardonnable.
Il ferma à nouveau les yeux, préférant ne plus voir la jeune fille qu'il venait d'offenser. Sans doute par pitié il la sentit se réavancer vers lui. Craignant sa remarque il resta muet et stoïque. Ce fut sa main qu'il ressentit, écartant l'une de ses mèches de cheveux. Surpris à ce contact qu'il ne s'attendait pas à rencontrer à nouveau il ouvrit ses yeux rouges des larmes qui avaient coulé.

Ca va...?

Dépité que la pitié de la fille la fasse revenir vers lui il ne réagit pas dans un premier temps. Puis, ne pouvant plus affronter ce regard qui le déconcertait car ne sachant pas ce qu'il signifiait il se leva et commença à faire demi-tour sur les tuiles luisantes de pluie et glissantes. Ce qui devait arriver arriva : il finit par glisser et se retrouver à son tour dans une position précaire à un ou deux mètres de la jeune fille.

Léonora le regardait gentillement, elle voyait ses yeux pleins de larmes mais elle ne comprenait pas vraiment pourquoi le garçon étit aussi triste. Après tout ce n'était qu'une simple remarque. Elle vit alors un éclair passer dans ses yeux.

"Attends! Où tu vas?" Le garçon lui tournait maintenant le dos. Léonora ne comprenait vraiment plus rien à la situation. Elle le regarda s'en aller, totalement désemparée. Il pleuvait, il faisait sombre et lui, il partait rejoindre sa chambre par n'importe quel moyen. C'est alors que...

"NON!!!" Elle n'avait pu s'empêcher de crier. Thomas venait de glisser sur l'une des tuile mouillée par la pluie. Il s'accrochait maintenant à la gouttière pour ne pas tomber dans le vide. Si elle ne faisait pas très vite quelque chose, il allait faire une chute d'au moins 20 mètres et s'écraser sur le sol. Léonora regarda partout autour d'elle affolée, cherchant un moyen de remonté le jeune homme sans tomber à son tour. Elle s'avança lentement près du bord.

"Tiens bon! Je vais te sortir de là" Sa voix avait quelque chose de désespéré. Elle sentait les larmes monter à ses yeux. La panique l'envahissait Réfléchies Léonora, réfléchies! Tu peux y arriver! ne cessait-elle de se répéter à haute voix pour se donner du courage. Elle entendit le chiot qui couinait dans son carton. Elle aussi devait avoir senti qu'il se passait quelque chose Elle pensa alors...

*Le chiot? Mais oui j'ai réussi à le ramener tout à l'heure!!!!*

Elle sortit alors sa baguette et murmura d'une voix tremblante, peu rassurée:

"Win... Wingardium Leviosa..." Rien ne se produisit. Elle était paniquée, trempée jusqu'aux os mais elle avait une vie à sauver, la vie de son propre sauveur alors ce n'était pas le moment de se ramollir. Rassemblant ses dernières forces elle s'écria:

"WINGARDIUM LEVIOSA !!!" Le corps du jeune homme s'éleva doucement dans les airs, échappant à toutes les lois de la physique moldue connues jusqu'alors. Avec sa baguette elle "posa" Thomas à nouveau sur le toit. Il s'écroula, lui aussi à bout de force. Elle rangea alors sa baguette et accourue vers le jeune homme assis contre la tour.

"Ca va?" demanda-t-elle affolée. "J'ai eu si peur, q'ai cru que..." Elle le pris dans ses bras, en pleurant à chaudes larmes, ne pouvant se résoudre à prononcer ces mots là. Elle avait maintenant la tête dans le creux de son épaule, secouée par les sanglots qu'elle ne pouvait retenir.

"Attends! Où tu vas?"
Thomas avait mal, mal d'il ne savait quoi, mais la peine était là. Il avait ignoré la jeune fille et avait poursuivit dans sa course.

Lors de sa chute il avait vaguement entendu... comme en arrière plan, le cri de la jeune fille. Qu'est ce qu'il faisait? essayait il de se rendre intéressant? Non. Non il ne le pensait pas. Alors quoi? avait il juste fui, a cause de sa peine. C'était déjà plus probable. quoi qu'il en soit maintenant il avait fait le con, et avait ce qu'il méritait. Une douleur sourde s'empara de ses bras gelés mais il préféra l'ignorer. Malgrès sa position pour le moins périlleuse il analysa ses sentiments. Il avait réagi brutalement, mais pourquoi est ce qu'il avait réagi comme ça? Une jeune iflel qu'il connaissait depuis 5minutes lui accordait peu d'importance? Quoi de plus normal. Alors pourquoi s'était il mis dans cet état là.

Comme dans unrêve il sentit la jeune fille s'approcher à nouveau de lui et s'adresser à lui. Qu'avait elle dit? Il n'avait pas entendu. Surement lui lançait elle une pique. Cela n'avait que peu d'importance. Thomas réalisa alors la position dans laquelle il était. Il était très très mal. Quelle foutue idée d'aller sur cette tour aussi? Bon. il ne pouvait sortir sa baguette parce que ses forces ne lui permettraient pas de se tenir à un seul bras. D'accord. Bon alors, y avait il un appui quelque part. La seule corniche se tenait a plus de trois mètres sosu la forme d'une vieille fenêtre barricadée, pas terrible.

Désespérant, sentant ses bras faiblir, il fut surpris de sentir la pression sur ses bras s'atténuer puis disparaitre, bientot il fut soulevé et déposé sur le toit. Exténué il ne comprenait toujours rien, mais n'avait plus la force d'ouvrir les yeux. Des bruits de pas lui parvinrent indistinctement à travers son épuisement. Il battit des paupières plusieurs fois avant de réaliser que la fille qu'il avait imaginer s'enfuir plusieurs fois était devant lui. Il tenta de parler mais sa bouche resta hors de controle.

Ca va?

La jeune fille avait posé la questions quelques minutes (ou serait ce des années?) auparavant. Mais cette fois-ci il n'eut aucune envie de s'enfuir. La jeune fille était restée. Elle lui avait sauvé la vie, alors qu'il avait été stupide, maladroit, offensant. Elle était restée et l'avait sauvée. Sa bouche s'ouvrit et se ferma plusieurs fois mais fut incapable de prononcer un mot.

"J'ai eu si peur, j'ai cru que..."

Thomas baissa la tête de honte... Pourquoi donc avait il fait ça? Mais ce qui suivit la rassura au dela de tout ce qu'il pensait... La jeune fille le prit dans ses bras, enfouissant sa tête et ses yeux emplies de larme dans le creu de son épaule. Thomas resta immobile durant quelques instants, tentant de comprendre ce qui se passait, puis arrêtant le flot de questionnements emplissant sa tête, répondit à l'étreinte de la jeune fille. Ses propres larmes s'étaient remises à couler elles aussi, mais pour lui ce fut de soulagement, le soulagement de ressentir à nouveau cette étreinte avec la jeune fille, celle qu'il avait ressenti un si cours moment il y a quelques minutes.

Merci... Merci d'être... restée. Malgrès ce que j'ai fait... Malgrès ce que j'ai dit. Je suis nul... et pourtant tu es restée et tu m'as sauvé.

Thomas repoussa doucement la jeune fille pour la regarder dans les yeux.

Je ne méritais pas ton aide.

Sur cette conclusion il baissa la tête, fermant du même geste ses yeux emplis de culpabilité.

Léonora sentit son étreinte, la chaleur de son corps contre le sien, ce qui n'était pas un mal au milieu de toute cette pluie. Ils étaient maintenant tous les deux trempés jusqu'aux os. S'il restaient là plus longtemps ils allaient tomber malade à coup sur. Les sanglots de Léonora se calmèrent peu à peu. Toute cette adrénaline et ces épreuves physique l'avait épuisée, c'est pour cela qu'elle pleurait. Elle avait eu peur, elle avait paniqué et c'était sa manière à elle de gérer le stress. Et puis les bras du jeune homme lui apportait tout de même un certain réconfort.

"Merci... Merci d'être... restée. Malgrès ce que j'ai fait... Malgrès ce que j'ai dit. Je suis nul... et pourtant tu es restée et tu m'as sauvé."

Le garçon déserra son étreinte pour la regarder dans les yeux.

"Je ne méritais pas ton aide" lacha-t-il finalement en baissant la tête. Léonora lui jetta un regard un peu énervé puis lui tapa l'épaule comme les fille un peu énervée peuvent taper l'épaule des garçons. C'était assez rare de la voir comme ça mais encore une fois ça devait être les nerfs.

Enfin quoi? Tu aurais préféré que je te laisse faire une chute de 7 étage, pour t'écraser sur le sol? Il en est hors de question. Car même si je ne te connais que depuis un quart d'heure, tu m'a sauvé la vie et c'était mon devoir te sauver la tienne. Et puis on est des Gryffondor! Un Gryffondor ne laisse jamais tomber quelqu'un dans une situation pareille.

Elle avait dit ça d'une seule respiration. Elle s'arrêta un moment pour reprendre son souffle et en profita pour lui relever doucement le menton, elle avait besoin d'avoir ses yeux dans les siens

Et je t'interdis de dire que tu ne mérite pas mon aide. Tu la méritait plus que n'importe qui à ce momentreprit-elle d'un ton beaucoup plus calme, cloturant sa phrase par un petit sourire complice. Ce garçon avait quelque chose de réellement attachant et Léonora ne put s'empêcher de lui embrasser la joue avant de lui passer à nouveau la main dans les cheveux d'un geste tendre plutôt amical.

Thomas reçut avec un sourire amusé la tape de la jeune fille sur son épaule.

Enfin quoi? Tu aurais préféré que je te laisse faire une chute de 7 étage, pour t'écraser sur le sol? Il en est hors de question. Car même si je ne te connais que depuis un quart d'heure, tu m'a sauvé la vie et c'était mon devoir te sauver la tienne. Et puis on est des Gryffondor! Un Gryffondor ne laisse jamais tomber quelqu'un dans une situation pareille.

On est des Gryffondor... Il n'avait jamais réellement réfléchi à ce que cela signifait. Etre un gryffondor. Est ce que cela voulait dire qu'on était obligés d'agir selon un certain tempérament? Non il ne l'avait pas vu ainsi. On était chez gryffondor. Cela voulait dire qu'on était en quelque sorte en accord avec cette maison, et que notre tempérament par conséquent agissait par défaut comme celui d'un gryffondor type, avec un peu de décalage c'est vrai, mais globalement c'était ça.

Sortant de ses pensées il réalisa que la jeune filel avait encore généralisé... Ca l'agaçait ça à force. Ils était lui et elle. Pas deux gryffondor. Enfin... C'était peut-être l façon de raisonner de la jeune fille... Tant pis. Sur cette pensée il aperçut le deuxième geste de la jeune fille, en contradiction avec la remarque qu'il venait de se faire. Celle-ci lui releva doucement le menton, le regardant dans les yeux, si ce n'était dans son âme.

Et je t'interdis de dire que tu ne mérite pas mon aide. Tu la méritait plus que n'importe qui à ce moment

Il ne put s'empêcher de sourire à cette remarque... Surtout en sachant que la jeune fille venait de lui embrasser la joue et de lui caresser les cheveux... Deux gestes plutôt simples mais qui urent pour effet de le rassurer instantanément. Enfin rassuré et son coeur calmé il lui rendit son sourire.

Merci. J'ai toujours tendance un peu à dramatiser.

Thomas fit doucement revenir la jeune fille dans ses bras. Dans ce geste il venait juste de réaliser à quel point la jeune fille était frigorifiée. Mais où avait-il la tête? Elle était sur un toit dans la pluie et dans le vent. Pourtant lui ne l'était pas? Pourquoi? Il avait même presque chaud... A l'intérieur. La présence de la jeune filel ainsi contre lui le réchauffait doucement. Il sourit à cette pensée. Il aperçut du coin de l'oeil que le jeune chiot de Léonora était venu se presser contre elle... Surement lui aussi gelé sur cette tour. Il avait toujours eu envie d'avoir un petit chiot... Surtout aussi mignon que celui là ! Peut-être pourrait il se renseigner à sa prochaine sortie à Pré-au-Lard si on pouvait acheter un animal de compagnie?

Il posa doucement sa tête contre les cheveux de Leonora, jouant du bout du nez avec ses cheveux, continuant à réfléchir... Que pouvait il dire à cette jeune fille qui venait de le sauver ainsi, alors que rien ne l'y forcait et contre toute attente. Probablement ne pouvait il rien lui dire de précis. Ironiquement la seule chose qu'il souhaitait c'était de rester sur une tour de gryffondor dans la pluie et le vent, juste pour pouvoir continuer à être ainsi contre elle. Sur cette pensée, il embrassa tendrement les cheveux de la jeune fille, comme le ferait un frère, quand le soleil se décida enfin à faire son apparition. Il n'avait même pas remarqué que la pluie avait cessé et que le vent s'était calmé. A l'image de son coeur, le temps s'était calmé. Sous ses yeux s'offrait un paysage de verdure brillante d'eau sous un soleil brillant, mais ce fut Leonora qu'il se décida à regarder... troublé. Quelle conduite fallait il suivre vis à vis d'elle. Il poussa un léger soupir... Que dire? Que dire...

"Merci. J'ai toujours tendance un peu à dramatiser."

Léonora ne répondit pas à cette remarque. Elle se laissa simplement envahir par la chaleur du corps du garçon contre le sien. Elle était frigorifiée mais le temps se calmait peu à peu et au moins elle n'avait plus à s'embêter avec la pluie. Thomas lui embrassa tendrement les cheveux. On aurait dit un frère qui vient de réconforter sa petite soeur. alors qu'en fait la situation était tout l'inverse. Léonora appréciait ce lien qui venait de se créer malgré sa volonté. En effet, elle n'avait jamais pensé pendant la demi-heure qui avait précédé que le jeune garçon aurait pu devenir un ami ausi rapidement. Mais parfois les aventures que l'on vit nous rapproche. Cela avait été le cas avec Thomas. En une demi-heure elle avait rit, elle avait eu peur, elle avait pleuré, lui aussi. Tout ces sentiments ne pouvaient pas laisser quelqu'un indifférent.

Ce qui était étrange c'est qu'au premier abord en les voyant on aurai pu croire à tout autre chose. Mais aussi, bizarre que cela puisse paraître, Léonora ne ressentait que de l'amitié pure et simple pour ce jeune garçon. Il lui faudrait de toute façon beaucoup plus de temps pour tomber amoureuse de quiconque.

Mais Léonora était heureuse finalement, elle avait trouvé un ami, une sorte de frère, qui était capable de la protéger quand elle en aurait besoin.

Elle sentit tout à coup un petit poids se poser contre elle. Elle regarda alors et vit une petite boule de poil blanche. elle avait oblié son chiot avec tous les évènements. Elle regarda alors autour d'elle et voyant que le ciel se dégageait, elle se releva, lachant l'étreinte du jeune garçon pour enfin lui dire.

"Qu'est-ce que tu dirais d'un bon jus de citrouille dans la Grande Salle? Je ne sais pas comment on va descendre, mais on devrait pouvoir y arriver!"

Elle lui fit un beau sourire et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Le soleil se remettait à briller