Noyade

Kate ne savait pas nager. Sa grand-mère n'avait jamais jugé bon de lui apprendre. En effet, elle vivait dans la forêt, en haut d'une montagne. La rivière qui traversait les bois lui arrivait aux genoux lorsqu'elle s'y baignait, et c'est ainsi qu'elle n'avait jamais éprouvé le besoin d'apprendre la brasse. Donc, Kate ne savait pas nager. Et Kate était assise sur une branche d'arbre. Cet arbre était au bord du lac, et cette branche, était penchée au-dessus de l'eau. Elle s'étirait jusqu'au quart du lac.

A côté d'elle se trouvait un bel animal. Un chat noir aux mêmes yeux qu'elle. Aux yeux verts émeraudes, grands et inquiétants. Sa peau blanche reflétait l'eau illuminée du soleil d'automne, ses cheveux ébènes miroitaient les couleurs des feuilles rouges et oranges. Elle regardait son reflet dans l'eau et comprenait pourquoi elle n'avait pas beaucoup d'amis. D'une beauté inexistante ou étrange, elle faisait peur. Elle n'était pas normale. Peut-être était-ce qu'une impression? Satan lâcha un miaulement. Elle le caressa avec douceur et regarda son meilleur ami descendre de l'arbre, la queue levée.

La Serpentard resta longtemps le regard dans le vide. Souvent, elle repensait à sa vie qui n'a été qu'une succession de malheurs: son père, mangemort est mort lorsqu'elle avait 3 ans. Sa mère l'a laissée chez sa grand-mère quand elle en avait 5. Elle eu une certaine Mary avec son nouveau mari. A sa mort, qui attrista beaucoup la jeune fille, elle légua tout son argent à sa deuxième fille, oubliant totalement la pauvre Kate. Elle était alors rentrée dans l'anorexie. Il ne lui était resté plus rien. Seulement Jilian, sa grand-mère, Satan son chat et les animaux de la forêt. Sa vie se résumait à ça.

Elle repensa à Théo. Elle l'avait rencontré dans le Poudlard Express et avait éprouvé des sentiments violents à son égard. Hélas, elle ne l'avait jamais revu et éspèrait l'oublier. Ce qui était dur lorsque l'on savait qu'il était atteint d'une maladie mortelle.
Kate avait recommençé à manger peu à peu- seulement de la nourriture végétarienne-sous les conseils de sa grand-mère guérisseuse.

Enfin, peu importe. Elle se releva. Debout sur la grosse branche, ses mains aggripées sur la petite au-dessus d'elle, elle avança lentement jusqu'au tronc de l'arbre qui était facile à descendre. Plutôt agile et maigre, elle n'avait pas peur de tomber à l'eau. Hélas, la petite branche se cassa. Sous le coup de la peur, elle perdit l'équilibre.

Elle poussa un cri perçant et tomba dans les profondeurs du lac. Elle se débattit tant qu'elle put, tantant de s'accrocher à une branche cassée pas loin d'elle. Hélas, elle n'arrivait même pas à faire deux mètres. Il était 4 heures du soir et il y avait presque personne à cette heure-ci dehors.
Ses pensées se bousculèrent. Elle voyait sa mère l'appeller, comme dans ses cauchemars, Théo lui parler...

Après avoir réussi à tenir la tête hors de l'eau, le peu de forces qu'ils lui restaient en dépit de sa maigreur, lui servirent à retenir sa respiration. Elle tâtonna dans ses poches pour trouver sa baguette, mais, elle avait à présent la tête sous l'eau et conçentrait toutes son attention sur l'envie de ne pas perdre conaissances...

[ Pour qui veut, bon RP]

William avait fini sa troisième journée de cours et avait déja fait tout ses devoirs. Ne sachant pas quoi faire, il décida de se rendre dans le parc, qu'il n'avait vu pour l'instant que par les fenêtres du château. L'effet d'enfermement ne lui plaisait guère; il n'était pas du genre casanier et avait plutôt tendance à être clostrophobe.
Aujourd'hui, il avait fini à trois heures et demi, il eut le temps de se changer pour troquer sa robe ridicule contre des habits un peu plus normaux. Qu'est ce qu'il se snetait mieux avec un pull qui s'arrêtait à la taille plutôt qu'avec une robe qui lui dessendait jusqu'aux mollets!
Le soleil ne tapait pas fort, il était même caché derrère un nuage sombre. Il aimait cette atmosphère froide et inquiétante. Avant de sortir, il prit dans son sac son livre de sorts et enchantements et s'assit au pied d'un grand arbre lugubre qui avait déja perdu la majorité de ses feuilles.
Malgré l'heure, la lune était toutefois visible, presque transparente, à moitiée cachée derrière une volute grise.
Il ouvrit son livre à la page intitulée "Diffindo". Il croisa les jambres et y posa le vieux livre de cuir. Après avoir saisi sa baguette de cerisier et de poils de gnomes de 27,5 cm, il l'agita dans l'air, en esseyant de reproduire le plus fidèlement possible les gestes décrits dans le livre.
Puis il vit qu'il s'était assis près d'une fourmillière. Génial. Il allait bein s'amuser.
Il pointa la baguette sur l'une des fourmis et prononça la formule, d'une voix amusée et à la limite de la malveillance; diffindo...
Le corps de la pauvre victime se déchira en deux, provoquant la détresse des autres fourmis alentours qui se ruèrent sur le jeune Serpentard.
C'est alors avec acharnement et grand amusement que William pointa sa baguette vers toutes ces fourmis suicidaires, qu, une à une, se déchiraient comme si un ciseau invisible leur sectionnait le thorax.
Riant de les voir toutes s'agiter, il leva les yeux vers le lac.

Au dessus de celui-ci, sur une branche, une jeune fille était debout. UNe belle jeune fille aux longs cheveux noirs, comme il les aimait.

- Inconsciente...dit il à voix basse en la voyant se déplacer au dessus du lac glacé.

Puis la branche à laquelle elle se tenait se brisa, laissant tomber la jeune fille dans l'eau opaque.
Il en rit, qu'est ce que c'était pitoyable. Ne s'y attendait-elle pas? Tampis, elle n'avait plus qu'à nager maintenant...
Mais elle se débattait, et s'enfonçait lentement dans les profondeurs du lac. Ne savait-elle pas nager?
Pas le temps de se poser la question. William repoussa son livre et se leva, bien décidé à aider cette jeune fille. Tenant sa baguette à deux mains, il courut vers le lac, et l'atteint rapidement.
Une fois au bord du lac, il l'observa en train de se noyer. Faisait elle semblant? Non, ce n'était pas possible.
Il se jeta alors dans le lac, en s'enfonçant lég_èrement au fur et à mesure qu'il s'avançait. Ses mouvements ralentis par l'eau lui faisaient perdre du temps, il devait faire vite, vite.
Lorsqu'il n'eut plus pieds, il prit impulsion sur ses pieds et s'élança vers la jeune fille qui n'était plus qu'à quelque mètres de lui.
Le temps fut long...mais ce ne fut qu'une impression.
Il saisit la main de la jeune fille et la tira vers la surface. La pauvre se débattait comme ces fourmis, mais elle était beaucoup plus difficile à maîtriser.
Elle s'appuyait sur sa tête, sur ses épaules, manquant à tout moments de noyer son sauveur. William n'eut pas le choix; il pointa sa baguette sur la branche qui avait soutenu le corps de la jeune fille précédemment et cria ;

DIFFINDO!

La branche se brisa et tomba à quelques centimètres des deux baigneurs. Elle flottait. Il transporta la jeune fille vers le tronc, et celle ci s'y agrippa, toujours aussi paniquée. Elle s'y assit, ferma les yeux et tomba en arrière, la tête soutenue par le tronc. Elle était épuisée. William utilisa stoute sa force pour ramener le tronc sur le bord. Pendant ce temps, il put remarquer le blason sur la robe de la jeune fille; Un S enroulé d'un serpent. Elle était donc à Serpentard...

Une fois au bord de l'eau, il la souleva et la posa à terre. Elle dormait, ou était inconsciente, ou peut être n'avait elle plus de force pour ouvrir les yeux. Il resta là, à attendre qu'elle ne les rouvre. Sur sa peau ruisselait les gouttes d'eau glacé du lac. Elle devait se réveiller, il le fallait...

Elle se sentait peu à peu couler, une force l'attirant vers les lieux noirs du lac. Elle avait déjà entendu parler des Strangulots et d'autres bêtes monstrueuses qui logeaient en ces endroits infâmes. Son esprit tournoyait. Agitée, ses nerfs allaient bientôt lâcher. Elle comprit alors l'horreur de la chose: elle allait mourrir. Elle avait maintes et maintes fois songé à perdre vie, car elle la haïssait. Mais, mourrir sans choisir c'était beaucoup plus dur. Elle comprit alors que la vie était précieuse. Elle l'avait comprit, mais, certainement trop tard. Soudain, une chose ou une personne lui attrapa la main fermement.

Elle ne comprenait plus rien à ce qui lui arrivait. Etait-ce la mort qui l'emmenait ou la vie qui lui offrait une seconde chance? Sa tête sortit de l'eau en un instant. Ses poumons avalèrent tant d'air qu'ils faillirent exploser. Que c'était bon de vivre! Hélas, elle n'était pas au bout de ses peines. Elle sentait qu'il ne lui restait plus de forces. Elle ne comprenait toujours pas comment elle avait fait pour remonter à la surface. Certainement quelqu'un l'avait aidée. Aveuglée par la peur de ressombrer, elle s'appuya sur toute chose qui pouvait lui servir d'appui. Elle comprit enfin que quelqu'un était venu la sauver. Elle vit une touffe de cheveux, des épaules. Dans la panique, les images allaient si vites qu'elle n'avait pas le temps de les analyser.

"- DIFFINDO"s'écria son sauveur.

Elle poussa un cri et vit la grosse branche d'arbre tomber dans l'eau, aspergeant les deux jeunes gens. Son sauveur- elle n'arrivait pas à voir son visage et était concentré sur l'idée d'arriver vivante sur le bord du lac-la transporta jusqu'au bout de bois. Epuisée, elle s'y aggripa. Dans un ultime effort, elle s'y assit et, consciente d'être en sécurité elle ferma les yeux. Sa tête tournait comme un manège. Elle avait mal de partout. Elle vit le noir et sombra dans un sommeil profond...

Le froid lui transperça la peau. Prise de tremblements, ses vêtements mouillées ne lui apportait pas la chaleur dont elle avait besoin. Le vent pénétrait de tous les côtés. Elle inspira une immense bouffée d'air. Ses paupières se levèrent, laissant apparaître ses yeux émeraudes.
Elle se trouvait dans l'herbe, au bord du lac, sa peau blanche semblait l'être encore plus qu'avant, si c'était possible. Sa noyade lui revint en mémoire.

Son regard croisa des yeux perçants, bleu vif et presque effrayants. Elle manqua de pousser un cri, mais, comprit rapidement que c'était grâçe à ses yeux-là et au reste du corps de cette personne qu'elle était là.
Elle s'installa sur ses coudes pour mieux voir le garçon. C'était un Serpentard, lui aussi. Sa tête lui faisait un mal de chien.

Le garçon était dans un aussi mauvais état qu'elle. Ses vêtements trempés ainsi que ses cheveux, il semblait lui aussi fatigué par cette baignade intempestive. Pour une fois depuis très longtemps, Kate lâcha un sourire sincère à l'adresse de son sauveur. Encore faible, elle prononça d'une voix enrouée:

" - Merci."

Un miaulement se fit entendre. Satan s'approchait de sa maîtresse. Ils avaient exactement les mêmes yeux, tous les deux. Ils avaient un autre point commun: ils n'aimaient pas l'eau. La respiration saccadée, la tête prête à exploser, Kate ne savait pas quoi dire à par remercier. Ca faisait longtemps; comme sourire, qu'elle n'avait pas dit merci à quelqu'un. Elle tremblait de froid, sa robe blanche devenait presque transparente à cause de l'eau. Elle se sentait mal.

" - Je...je suis désolée"

Le Serpentard qui se trouvait devant elle avait été obligé de risquer sa vie pour sauver la sienne. Et Kate n'avait pas l'impression qu'elle n'en vaille la peine.

Il attendait là, assis, devant le corps inerte de cette belle demoiselle qu'il venait de sauver de la noyade. Ses vêtements étaient encore trempés et il ne pouvait s'empêcher de trembler au moindre coup de vent qui le traversait. Le soleil était réapparu, tout comme la couleure des yeux de la jeune Serpentard.
Elle le regardait étrangement, sans doute ne comprenait-elle pas ce qui venait de se passer. Elle était belle, et même très belle. Ses yeux étaient aussi verts que les siens étaient bleus. Mais elle avait le visage très pâle, si pâle qu'elle paraissait gelée. Ce qui n'avait rien d'étonnant vu la situation; William devait lui aussi étre très pâle.
Après un moment qui paraissait une éternité de silence, la jeune Serpentard dont il ignorait le nom lui murmura:

- Merci.

Elle avait l'air toute retournée, elle souriait. Elle souriait, et il vit que c'était sincère. Ceci le gêna. Il n'avait pas l'habitude, hormis avec sa famille d'accueil, de faire une bonne action. Il avait toujours était considéré comme un être nuisible dans toutes les écoles où il eut été scolarisé. Trois familles d'accueils avait même formulé le plus clairement possible à quel point ils voulaient se séparer de lui, et à quel point il leur faisait peur.
C'est vrai, William n'est pas un tendre...
Ce sourire lui faisait tant plaisir, mais ne voulant pas le montrer, se referma, comme à son habitude, et répondit sèchement:

- Nan...c'n'est rien.

Elle souriait encore, sans doute prenait-elle ça pour de la modestie? Non, il ne fallait pas qu'elle croie ça. William n'est pas un sauveur, c'est plutôt les autres qui doivent êtres sauvés de lui!
Et si tout ça avit changé? Et si le William d'avant, le William violent et arrogant avait été remplacé par un William généreux et souriant?
Non, il ne pouvait l'accepté...Il ne serait plus lui, plus lui même, plus digne de sa mère morte pour lui...

- Et puis si tu pouvais éviter de te noyer en novembre, ça m'arangerait. Fait ça en été, la prochaine fois, dit-il d'un ton froid.

Oui, cette phrase lui ressemblait. Pourtant, il ne pensait un traître mot de ce qu'il venait de dire. Certes le temps était mauvais, très mauvais même, et même si ça se reproduirait la semaine suivant, il la sauverait encore! Car il ferait tout pour revoir ce sourire, ce sourire qui, contrairement à ce qu'on puisse lire sur son visage, lui plaisait...
Un chat se faufila à côté de la jeune fille sauvée des eaux. Alors comme ça, elle aussi avait un chat?

- Je...je suis désolée, lui dit-elle.

Son sourire s'était effacé. La remarque de William avait eu son effet. Il voulut se rattraper, mais c'était trop tard. Après tout, cette jeune fille lui devait la vie, elle n'allait pas attendre en plus de lui qu'il soit gentil! Sa robe blanche était quasi-transparente à cause de l'eau.

- Si tu veux mon avis, tu devrais mettre ça sur toi...lui dit-il en lui tendant son anorac.

Il la regarda l'enfiler. Il voulait lui sourire, mais c'était comme si sa bouche était bloquée, qu'il n'y avait aucun moyen de lui faire prendre une autre forme qu'un trait plat et sasn expression, si ce n'est que le mépris. Il se forca alors, de toute ses forces, afin de faire apparaître sur son visage de démon le plus beau des sourires. Puis il réussit.
Mais qui était donc cette fille pour faire de William, un garçon méchant, pas social et agressif, un garçon souriant? Qui était-elle pour le faire agir ainsi, gentiment? Hormis sa famille d'accueil, il ne connaissait personne capable d'un tel exploit. Mais il eut la preuve du contraire, l'exception; cette jeune fille aux yeux verts, à la peau pâle et aux longs cheveux noirs.
N'arrivant plus à quitter ce sourire, il lui proposa:

- Tu...tu veux...tu veux que je te raccompagne à l'intérieur?

Sa phrase l'étonnait, pourtant, il ne la regrettait pas. Peut être allait-elle accepter, ou peut être que non. Qui sait...

Le garçon lui répondit d'un ton sec et froid qui confirma les pensées de Kate. Cela ne servait à rien d'offrir un sourire et un remerciement, on était jamais récompensé. Elle lui jeta rapidement un regard de mépris. Bien que faible et dans un état sinistre, elle n'était pas prête de se laisser marcher sur les pieds. Cependant, elle sentait des sentiments étranges envers...qui, d'ailleurs? Elle ne conaissait même son prénom. Peu importe. Ce garçon, qui l'avait sauvée, semblait mystérieux. Et elle adorait ça. Elle ne laissa rien paraître et haussa les épaules.

- Et puis si tu pouvais éviter de te noyer en novembre, ça m'arangerait. Fait ça en été, la prochaine fois.

Le sang de Kate ne fit qu'un tour. Mystérieux ou pas, sauveur ou non, elle n'allait pas tolérer qu'on lui parle ainsi. Pourtant, elle éprouvait une gratitude immense envers le jeune homme et ne savait quoi répondre. Finalement, guidée par son caractère elle lui répondit du tac au tac:

"- Excuse-moi. J'avoue que je n'ai pas songé à ce petit détail lorsque je me suis noyée"

Elle lui jeta un regard méprisant et tourna la tête envers son chat qu'elle caressa doucement. A sa grande surprise, le jeune homme ne partit pas et resta auprès d'elle. Elle se pinça les lèvres mais ne lui jeta aucun regard. Elle savait qu'elle ne pourrait pas l'envoyer balader après ce qu'il venait faire. Elle lui en était si reconaissante! Et puis, elle voulait, intensement, plus le connaître.

- Si tu veux mon avis, tu devrais mettre ça sur toi...

Elle le regarda avec étonnement. Il avait vraiment des yeux spéciaux. A première vue, elle trouvait qu'ils faisaient peur. Puis, quand on les observe mieux, on peut vraiment les trouver très beaux. Son regard était si différent de ceux des autres élèves de Poudlard. On n'arrivait pas à lire dedans. Il était hypnotisants
Elle faillit refuser l'anorak qu'il lui tendait. Hélas, un vent frisquet se glissa une nouvelle fois entre ses vêtements et se sentit obligée de l'enfiler. Tout de suite, elle se sentit réchauffée. Elle le regarda trembler un peu et ne comprenait pas son attitude. Il lui avait répondu agressivement, puis, lui offrait son manteau. Elle se sentait un peu perdue et ne préféra pas le remercier, cette fois.

Soudain, il sourit. Voir un sourire sur un tel visage semblait surprenant. Kate mit un certain temps à comprendre que ce beau sourire lui était destiné. Elle ne comprenait plus grand chose et préféra rester méfiante sur l'attitude du jeune homme. Elle lui rendit rendit son sourire, mais de façon évasive. Elle ne suivait pas bien le comportement du Serpentard.
Le sourire du jeune garçon ne le quittait plus. Kate avait froid, mais cette image sur ce visage lui réchauffa doucement le coeur.

- Tu...tu veux...tu veux que je te raccompagne à l'intérieur?

Les soupçons de la Serpentard s'envolèrent au moment où il lui posa cette question. Certes il était étrange, un peu froid, mais il lui avait sauvé la vie et l'aidait beaucoup. Elle hocha la tête pour lui répondre que oui.

"- Ca ne te dérange pas?"

Elle étouffa un éternuement et se leva avec difficulté. Elle se sentait cependant assez faible, il fallait l'avouer. Elle regarda le garçon et se demanda qui pouvait bien se cacher derrière ces allures distantes.

"- Au fait, je m'appelle Kate Warren."

- Ben oui puisque je te le propose.

Evidemment, regardé sous cet angle-là, cela semblait logique. Mais, étant donné l'attitude du jeune homme à son égard, elle doutait certaines fois de sa franchise. Ils commencèrent donc à marcher dans le parc, les feuilles d'automne volant autour d'eux. Satan les suivait à distance, comme s'il avait peur qu'il arrive de nouveau malheur à sa maîtresse. Ce fut à son tour de se présenter:

"- Et moi c'est William, Willian Coleen. Tu peux m'appeler Will. Enchanté! "

Elle esquissa un sourire et ils continuèrent leur route vers le grand château. Sa salle commune lui manquait, elle voulait se retrouver en face d'un bon feu,en compagnie des Serpentards. Pourtant, être aux côtés de William était loin de la déranger.

"- Il vaudrait mieux ne pas passer devant trop d'élèves, si tu vois ce que je veux dire. Je suis trempé, et en plus de ça, habillés. A moins que tu veuilles que les profs soient au courant de cette petite baignade...Moi, je n'ai aucune envie de passer pour un héros et de recevoir une récompense et tout ce qui va avec. Si je t'ai sauvé, ce n'est pas pour ça. "

Elle le regarda avec un étonnement et ses yeux se posèrent sur l'insigne de Serpentard qui brillait sur la poitrine du garçon. Serait-il possible que les paroles du jeune homme viennent de quelqu'un qui soit à Serpentard? Elle-même était à Serpentard. Et elle en fréquentait assez pour savoir que la plupart irait se vanter de ses mérites.

" -Mais...Pourquoi t'es venu me sauver, alors?"

Ils empruntèrent donc un chemin où il n'y avait personne. Leurs pas craquaient sur les feuilles mortes du mois de novembre. Kate avait du mal à marcher. Elle n'arrivait pas à se conçentrer sur la discussion tout en avançant. Elle s'arrêta un instant, à bout de souffle. Elle avait peur de s'écrouler de fatigue à tout moment. Après quelques secondes, elle rejoignit William qui lui posa la question suivante:

"- Dis moi, qu'est ce que tu faisais sur cette branche au dessus de l'eau si tu ne sais pas nager? Il me paraissait évident que tu allais tomber..."

Kate ne savait pas s'il fallait se sentir vexer de la dernière remarque ou en rire. Certainement un peu des deux. Du moins, sa question était loin d'être bête. Elle mit un certain avant de répondre:

"- J'y étais bien. On peut voir tout le parc, de là-haut. Mais je n'avais pas songé à ce petit plongeon..."

Un oiseau jaillit d'un arbre et s'envola dans un croassement magnifique. La jeune fille le regarda avec admiration. Elle adorait les animaux. C'était les seuls êtres vivants qui ne s'enfuyaient pas lorsqu'elle se trouvait dans les parages. Soudain, un gémissement se firent entendre dans les buissons qui se trouvaient à leur droite. Kate jeta un regard à William et se dirigea en direction du petit arbre. Un petit écureuil, replié sur lui-même, se trouvait entre les branchages. La jeune fille comprit rapidement qu'il était coincé.

" - Pauvre bête..."

Elle sortit sa baguette, et murmura:

"- Diffindo"

Les brindilles de cassèrent et libérèrent l'animal. Kate prit délicatement l'animal et l'examina. Il n'avait aucune blessure grave. Elle le posa sur un arbre et il partit tel un éclair. Elle se retourna et jeta un sourire à l'adresse de William:

"- Ce sortilège aura été efficace aujourd'hui. On continue?"

Ils repartirent sur le chemin, les marches de l'entrée du château se faisant de plus en plus proche.

Malgré le froid qui continuait à passer entre ses vêtements et à refroidir ses membres, Kate profitait de chaque instant qui passait. Tout semblait parfait. L'air était calme, pur et elle se trouvait en bonne compagnie. Pour commençer, il ignora sa question. Elle ne fit aucune remarque, bien que la réponse l'intéressait beaucoup. Finalement, sans raison apparente il lui expliqua ses raisons:

- Eh bien...si je t'ai sauvé....c'est parceque...je ne saurai pas l'expliqué. Tu sais, je ne suis pas habitué à faire de bonnes actions, et il y a quelques semaines, je n'aurai fait qu'appeler les enseignants pour te venir au secours...Mais là, je sentais que c'était quelque chose de différent, comme si...comme si je devais le faire...Ca doit sans doute te sembler bizarre, mais...je n'ai jamais été aussi agréable avec une personne autre que mes parents d'accueil...A côté de toi, j'ai l'impression d'être...quelqu'un d'autre...

Le sang vint colorer les joues pâles de la jeune fille. Pourquoi disait-il cela? Elle n'était pas une personne normale. Il devait se faire une fausse idée d'elle. C'était une jeune fille triste lorsqu'elle côtoyait des gens. Elle préfèrait la solitude. C'était une discrète, une sauvage. Cependant, il fallait avouer qu'elle était très agréable avec lui. Elle n'était gentille qu'avec deux personnes: sa grand-mère et sa meilleure amie. Et, aujourd'hui elle avait trouvé une troisième personne à ajouter dans cette liste. C'était aussi la première fois que c'était un garçon.

"- Ah..."

Ce fut la première chose qui lui vint à l'esprit. Ce qu'il lui avait dit l'avait plus touchée qu'elle ne voulait le laisser paraître. C'était la première fois qu'on lui disait une chose pareille. Elle essuya une larme rapidement. Compter aux yeux de quelqu'un n'était pas une chose dont elle avait l'habitude.

- Je...pourquoi t'ais-je dit ça...je suis bête...excuse moi.

Kate commençait à comprendre la personnalité de William. Il ne devait pas être très sympathique. Il devait plutôt être la personne qui angeule les personnes qu'il vient de sauver parce qu'ils se noient au mois de Novembre. Mais, en réalité, il était un garçon qui offrait son anorak. C'était un peu comme Kate. S'il ne l'avait pas sauvée elle ne serait jamais venue lui parler. Ou, s'il elle aurait vu ce qu'il avait fait aux fourmis, elle se serait mis dans un état de fureur comme jamais. Mais, elle n'en s'avait rien.

" - Faut pas t'excuser"

Sa voix était teintée de déçeption. Il semblait regretter ses paroles. Pourtant, cela lui avait fait un bien fou. Elle le regarda et avait une envie irrésistible de le remercier mille fois pour tout ce qu'il avait fait pour elle. A pas sa grand-mère, personne ne s'était occupée d'elle ainsi. Satan lâcha un miaulement. Sa maîtresse le caressa un instant et il s'éloigna:

"- Il n'aime pas Poudlard. Il y a trop d'agitation. Il préfère le Parc."

Peut-être que William s'en fichait. Tant pis, elle ne pouvait s'empêcher de parler de son animal. Elle adorait parler de lui avec ferveur et amour. Ils étaient à présent devant le perron. Il allait la raccompagner et peut-être ne se parlerait jamais plu. Kate avait pourtant envie d'en savoir plus sur lui. Elle savait déjà qu'elle ferait presque tout pour lui parler de nouveau.

" - Je me répète, mais c'est plus que sincère. Merci du fond du coeur. A l'heure qu'il est, si tu n'avais pas été là, je ne serais peut-être pas en train de te parler. Je te serais à jamais reconaissante. Tu pourras me demander ce que tu veux"

Lorsqu'ils rentrèrent dans les couloirs du château certains élèves leur jetaient des regards jaloux. Un groupe de Poufsouffle de première année se mirent à rire en les voyant trempés jusqu'aux os. Kate détèstait cette méchanceté. Lorsque l'on voyait quelqu'un dans cet état, on l'aidait normalement. D'un ton agressif elle s'adressa à celui qui riait plus fort que les autres:

"- Tu veux ma photo? Dégage ou je te jette un maléfice qu'un morveux comme toi ne pourra jamais annuler"

Elle fit mine de prendre sa baguette mais le groupe aux écharpes jaunes partirent à la hâte. La Serpentard fronça les sourcils et murmura entre ses dents:

"- Ah, les Blaireaux..."

Elle n'aimait pas beaucoup les Poufsouffles. C'était la maison où les élèves étaient les plus heureux, les plus gentils, les plus amicaux. Elle détèstait ces personnes envers qui la vie avait été bonne chaque jour. Lorsqu'on regardait la sienne et celle d'une fille de Poufsouffle, on peut comprendre que les maisons rassemblent aussi en fonction de la vie de chacun. Pour la simple et bonne raison que c'est en fonction de ce que l'on a vécu que notre personnalité se forge.
Ils arrivèrent devant la Salle Commune des Serpentards. William murmura le mot de passe et fit entrer la jeune fille. La couleur verte et le feu fit un grand bien psychologique à la Serpentarde. Elle sentit la chaleur des flammes lui réchauffer chaque centimètre de sa peau. Cela lui procura un immense plaisir.

- Je ne demande rien en échange, si ce n'est de te revoir...N'y vois pas par là un rendez-vous mais...j'aimerais bien mieux te connaître, tu comprends...

Kate se retint de sauter de joie. Elle n'avait qu'une envie: le revoir. Et le fait que ce soit lui qui lui propose la rendit doublement heureuse. Ses pensées s'arrêtèrent alors. Elle était heureuse. Et cela faisait des mois et des mois qu'elle ne l'avait pas été. C'était génial. Et le bonheur qui souriait à Kate était surtout grâçe au jeune homme qui se trouvait en face d'elle:

"- Ca me ferait super plaisir. Quant tu veux."

Elle esquissa de nouveau un sourire et enleva l'anorak et le tendit à son propriétaire. Elle ne voulait pas partir. Pas tout de suite. Les escaliers menant aux Dortoirs de Filles se trouvaient à leur droite. Il suffisait à Kate de faire quelques pas pour le rejoindre. Elle préféra attendre que William propose un lieu ou une heure pour leur prochaine "rencontre" disons.

Kate voulait se changer, puis dormir. Elle devait avoir d'immenses poches sous les yeux. Ses cheveux mouillés retombaient sur ses épaules en un désordre noir. En une fraction de seconde, elle eu honte d'être ainsi devant le garçon. Sa noyade lui avait encore plus blanchit le teint et sa robe blanche, qui avait un peu séchée, laissait néammoins, apparaître certaines parties de son corps. Il était vraiment temps de se changer. William lui proposa deux choses: le Parc ou dîner. Son choix fut vite fait:

"- Je préfère demain, au parc. Je suis épuisée et, en plus, je ne dîne jamais."

Elle éspèra de ne pas vexer le jeune homme en lui faisant comprendre qu'elle ne voulait pas pour ce soir. Le problème ce n'était pas lui, mais elle était beaucoup trop fatiguée.

"- Bon...Je...J'dois y aller."

Elle déposa un baiser furtif sur la joue du jeune garçon et pivota sur ses talons. Elle se retourna une fois pour lui adresser un dernier sourire et s'éloigna, n'arrivant plus à interpréter les sentiments qui l'avaient secouée cet après-midi.

[HJ: Merci pour ce rp génialissime. Ca faisait longtemps que j'avais pas prit autant de plaisir à écrire .
Jte laisse terminer celui-là et on verra qui crée le prochain ]

"- Je préfère demain, au parc. Je suis épuisée et, en plus, je ne dîne jamais."

Elle était d'accord pour le parc! Génial! Il ne sut quoi répondre. Alors comme ça, elle ne dînait jamais. Pourquoi? Il aura bien l'occasion de lui poser la question le lendemain. Pour l'instant, elle avait l'air très fatiguée, en effet. Il ne voulait plus la déranger une seconde de plus.

"- Bon...Je...J'dois y aller."

Elle lui posa un baiser sur la joue, et s'en alla par la porte qui menait au dortoir des filles.
William resta la, un sourire bête sur les lèvres, à fixer le vide, heureux.
Un petit élève de serpentard entra dans le cachot et, en le voyant, éclata de rire.

- Qu'est ce qu'il y a? Y'a un problème? Parce que si c'est le cas, on va pouvoir s'arranger! s'emporta Wiiliam, sa baguette serrée dans la main.

Le jeune serpentard se retira en riant vers les douches, laissant William seul dans la salle commune.
Il se dirigea alors vers la porte du dortoir, en pensant et en chantonnant...

Panalangin ko sa habang buhay
Makapiling ka Makasama ka
Yan ang panalangin ko

At hindi papayag ang pusong ito
Mawala ka sa 'king piling
Mahal ko iyong dinggin

Panalangin ko sa habang buhay
Makapiling ka Makasama ka
Yan ang panalangin ko

At hindi papayag ang pusong ito
Mawala ka sa 'king piling
Mahal ko iyong dinggin

Panalangin ko sa habang buhay
Makapiling ka Makasama ka
Yan ang panalangin ko

...
...

[hj: OUi ce fut un RP MAGNIFIQUE, francheent ce fut un réel plaisir, je ne me suis jamais autant amusé!
Allez, à demain au parc^^ " ]