Leo au pays des songes.

Leo Draco 03.09.07 11:07

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Songe 1

Il s’était réveillé en sursaut, la sueur perlant sur son torse nu. D’un geste franc il dégagea de son bras la couette qui, bien que confortable, le faisait que plus suer. A défaut de pouvoir retourner au pays des rêves il se remémora en boucle ce souvenir fraîchement emménagé dans son esprit.

Il s’était retrouvé au centre d’une foule de silhouettes sombres qui défilaient dans tous les sens sur une place dallée de pierres blanches tellement grande que Leo ne voyait à l’horizon que la continuité de celle-ci.
Toutes ces personnes, tous ceux qui l’entouraient n’étaient que des ombres dont il ne pouvait même pas distinguer le sexe. L’apparence singulière de ces Hommes n’inquiétait pas Léo pour autant, il vivait cette situation sans y voir une particulière originalité comme si chaque entité à ses côtés viaient cet instant, tout comme lui.

S’il était indifférent à cette foule, pour autant, il ne se sentait pas seul. Le jeune homme était accompagné d’une personne à la même allure que toutes les autres et pourtant il avait ce sentiment de se trouver avec un ami et de partager avec lui un après-midi comme tant d'autres, une simple sortie entre amis.

Soudainement, et malgré la sérénité dans laquelle il s’était jusqu’alors trouvé, le jeune homme accéléra le pas tout en faisant signe à son ami de le suivre.
Léo souriait, les yeux écarquillés par ce qu’il venait de voir, slalomant entre les corps de ces personnes qui n’en étaient pas jusqu’à ce qu’il s’immobilise de manière tellement impromptut qu’il sentit quelqu’un le bousculer, sans gravité.

Devant lui, se tenait une personne, une vraie, avec un visage – bien qu’à cet instant là pour Léo toutes ces personnes étaient aussi normales que vous et moi.

Quelques minutes avant, quelques mètres plus loin il avait entreperçu ce visage familier qu’il n’avait pas eut l’occasion de croiser depuis des années que ce soit dans la réalité comme dans ses rêves.

Il avait l’impression de se tenir devant un reflet de lui-même tellement sa mère lui ressemblait, grâce à cette crinière blonde presque d’un blanche et ce visage fin plein de grâce.
Sans plus attendre, sans contempler d’avantage le cadeau qui s’offrait à lui, il s’approcha lentement et tira tout aussi délicatemment la manche de son manteau, arborant le plus beau sourir qu’il pouvait faire à l’occasion de ces incroyables retrouvailles.

La suite des évenements fût improbable, en tout cas pour Léo qui n’avait pas imaginé une autre réaction de sa mère que la joie de retrouver enfin son fils.

En effet, le blondinet n’avait pas pensé avec justesse, sa mère, elle, ne souriait pas, elle semblait intrigué par ce jeune homme qui l’interpellait si soudainement en pleine rue.
Sans qu’il n’eut le temps d’entamer une conversation, elle le devança sechemment :
- Je ne vous connais pas.
Puis, le temps que Léo réalise le sens des mots qui étaient sortis de la propre bouche de sa mère, le groupe de quatre personnes dont elle faisait parti s’était éloigné sans la moindre politesse.

Il l’a rattrapa une nouvelle fois mais rien ne changea sauf peut-être le sourir de Léo qui avait disparut de ses lèvres ou la curiosité que suscité le jeune homme qui était alors troquée, sans culpabilité, par de l’agassement exprimé implicitement par un regard noir de colère.

Une fois de plus, elle s’éloigna avec vigueur sans se retourner et avant que Léo n’ait pu tiré une troisième fois son bras avec acharnement, ...

... il s’était réveillé en sursaut, la sueur perlant sur son torse nu, telle la rosée sur les fleurs.

[ N O T E : Ce rêve mouvementé se réalisa la nuit qui suivit ces instants. ]
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